ONSSA: des sardines toxiques servies aux Marocains durant une année

Des sardines en boîte (photo d'illustration).

Des sardines en boîte (photo d'illustration). . DR

Revue de presseKiosque360. Les Marocains auraient consommé, durant toute une année, des sardines toxiques conservées dans de la sauce tomate. C’est l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) qui l’a confirmé. Révélations.

Le 27/11/2019 à 19h09

La santé des consommateurs marocains demeure un vain vocabulaire pour certaines parties. C’est ce que laisse entendre les révélations de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) à propos des sardines, conservées en sauce tomate, toxiques, et écoulés sur le marché. En effet, les contrôles effectués sur des produits de la pêche dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont montré que des boulettes de sardines conservées en sauce tomate ne seraient pas conformes aux normes et aux règlementations en vigueur. Les contrôles effectués par les services vétérinaires provinciaux de Larache ont montré que ces boulettes de sardines conservées en sauce tomate contenaient une quantité élevée d’histamine.

Ces produits de marque «Karl» seraient déjà sur le marché depuis le 22 octobre 2018. Leur date d’expiration va jusqu’au 22 octobre 2021. C’est pour cela que l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaire (ONSSA) ouvrira une enquête approfondie pour voir les quantités distribuées dans les grandes surfaces de vente et les autres points de vente, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 28 novembre.Les produits seront ainsi saisis et l’entreprise sera sommée de suspendre l’approvisionnement de ses marchés. Dans ce sens, précisent les sources du quotidien, les services de l’ONSSA ont exigé des analyses approfondies des produits en question pour comprendre les raisons de cette augmentation du taux d’histamine.

Dans une déclaration au quotidien, Bouaâzza El Kherrati, président de la fédération marocaine de protection du consommateur, estime que «le fait de commercialiser ces sardines qui contiennent un taux élevé d’histamine dénote un manque de contrôle sanitaire et une fraude de la part de l’entreprise qu’il va falloir sanctionner pour avoir mis en danger la santé des Marocains». Et de faire remarquer qu’«il ne suffit pas de retirer les produits toxiques du marché, mais aussi de prendre en compte toutes les conséquences juridiques qui en résultent».

Au sujet de ce taux d’histamine élevé, le président de la fédération marocaine de protection du consommateur a fait savoir que cela provoque des allergies, des démangeaisons et la rougeole. La sonnette d’alarme, ajoute-t-il, a été tirée par le rapport de la Cour des comptes qui avait soulevé que l’ONSSA ne disposait pas des moyens nécessaires pour s’acquitter de sa mission de contrôle, se contentant de sensibiliser au lieu d’agir selon les lois en vigueur.

Par Mohamed Younsi
Le 27/11/2019 à 19h09

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Merci ONSSA👍

Le marché de contrebande est une activité juteise pour l'investisseur

L'approche privilégiée normalement par l'ONSSA repose sur la responsabilisation première des professionnels à travers, en particulier, la délivrance d'un agrément sanitaire et l'obligation de l'auto-contrôle de la part du professionnel, notamment la mise en place d'un système HACCP. Dans ces conditions, lorsque un incident du genre de la présence d'un taux élevé d'histamine dans des conserves de sardines est mis en lumière par les opérations de contrôle, la logique voudrait que le professionnel concerné réponde de cette infraction et assume toutes les conséquences qui en découlent pour ses affaires (suspension ou retrait de l'agrément, fréquence renforcée des contrôles de ses productions, rappel par le professionnel des produits incriminés et leur destruction à ses frais, ..). La communication sur l'incident aurait été plus crédible et efficace si elle avait intégré la logique de l'approche ci-dessus et informé les consommateurs sur son suivi. Le manque de moyens de l'ONSSA ne devrait pas être un argument contre cet établissement mais un atout pour lui pour mieux prioriser ses activités et ne pas faire tout le temps l'éboueur des professionnels indélicats en procédant chaque fois à la saisie et à la destruction des produits reconnus non conformes.

Tout le monde sait que des tonnes de produits alimentaires frelatés et dangereux continuent a être livrés en pâture au public..partout et sans aucun contrôles sanitaires... soit disant faute de personnel de l'ONSSA.!!!!...mais n'est ce pas surtout faute de volonté..pour preuves..rien n'est fait...chaque semaine, depuis des années....sur Agadir , il est un quartier trop fréquenté, surtout les Week ends, qu'elle hygiène a l'air libre !!!des marchands ambulants de nourriture "faite main sans gants" avec une "viande surprise" …. (surprises mais bonjour les dégats en rentrant chez vous) biens-sûr , pour rester couleur locale, une mafia de 3 colosses,encaisse les bakchichs,(prix des places) chez ces vendeurs, chaque soir vers 19h, les autorités ferment plus que les yeux, quelques poches en profitent grassement , tout le monde se tait......… faut il des morts pour réagir enfin ??

Et il a fallu un an à l'agence sanitaire pour le signaler. On a le temps de mourir.

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