Oeuvres d'art et blanchiment d'argent

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Revue de presseKiosque360. Des maisons de vente aux enchères sont impliquées dans une enquête sur le blanchiment d’argent.

Le 24/07/2018 à 19h34

La Direction générale des Impôts et l’Office des changes coordonnent leurs efforts pour tracer des flux financiers suite à des ventes effectuées par des maisons de vente aux enchères étrangères installées au Maroc ou appartenant à des étrangers, notamment des Français. Assabah croit savoir que les autorités françaises ont émis des alertes suite à des soupçons de blanchiment d’argent ciblant une maison de vente aux enchères basée à Casablanca. Dans son édition du mercredi 25 juillet, Assabah affirme qu’une enquête a d'ailleurs été ouverte à ce sujet.

Le quotidien assure que l’enquête a été élargie pour inclure un réseau spécialisé dans le blanchiment d’œuvres d’art, opérant entre l’Europe et le Maroc et profitant de ce genre de transactions. Les membres de ce réseau importent des oeuvres, à des prix exorbitants, en utilisant des sociétés ou des personnes physiques, avant de les revendre dans le cadre de ventes aux enchères ou de ventes directes à des clients marocains ou étrangers, notamment africains.

Des sources bien informées citées par Assabah avancent que les membres du réseau ont été identifiés par des autorités européennes de contrôle financier et sécuritaire ayant des conventions de partage d’information avec le Maroc. Les mêmes sources ajoutent que l’enquête a permis d’identifier des maisons de vente aux enchères basées à Tanger, Casablanca, Rabat et Marrakech et des collectionneurs connus dont le contrôle des déclarations douanières a permis de déceler la communication de fausses informations. En effet, des œuvres d’art ont été importées en tant que mobiliers ou objets de décoration.

Selon le journal, le contrôle du blanchiment d’argent a été renforcé par le biais d’une convention signée entre l’administration des Douanes et impôts indirects et la Fondation nationale des musées. Cette convention concerne la lutte contre le trafic de tableaux et d'œuvres d’art au Maroc et à l’étranger, l’échange d’informations, ainsi que la mise en place de procédures pour la récupération des œuvres faisant l'objet de trafic.

Par Fayza Senhaji
Le 24/07/2018 à 19h34