Meurtre de deux touristes scandinaves: nouvelles révélations sur le chef de la cellule d'Imlil

Portraits photographiques des principaux suspects dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux touristes scandinaves à Imlil.

Portraits photographiques des principaux suspects dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux touristes scandinaves à Imlil. . DR

Revue de presseKiosque360. Au fur et à mesure que l’enquête avance, des révélations se font sur le parcours du chef de la cellule qui a perpétré le double meurtre d’Imlil.

Le 27/12/2018 à 19h18

Le chef de la cellule terroriste qui a commis le double meurtre dont ont été victimes deux jeunes touristes scandinaves à Imlil, près de Marrakech, était sous surveillance. L’information fait la Une du quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du vendredi 28 novembre.

Le journal, qui annonce que les principaux accusés dans cette affaire devraient être présentés devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat chargée des affaires en lien avec le terrorisme la veille du Nouvel An, révèle que les autorités locales avaient informé les services concernés des mouvements du chef de la cellule et ses tentatives de devenir imam dans des mosquées, avec pour objectif de recruter des jeunes qui épouseraient son idéologie radicale. La même source ajoute que le terrain de chasse privilégié de ce chef, déjà connu pour être un salafiste, était la périphérie de Marrakech et les villages avoisinants. Il ciblait principalement les petites mosquées situées loin des zones surveillées par les services sécuritaires. Il profitait parfois de l’absence des imams pour présider des prières et répandre son idéologie radicale auprès des fidèles.

Al Ahdath Al Maghribia ajoute que le chef de la cellule se déplaçait souvent en compagnie de deux personnes qui, elles-mêmes, avaient été des imams dans les mêmes mosquées où il a été vu. Du coup, les enquêteurs les soupçonnent d’avoir également tenté de recruter des personnes pour renforcer la cellule, voire de les envoyer renforcer les rangs de Daech.

La publication revient également sur les antécédents connus de ce chef de cellule, qui avait été arrêté en mai 2014 après avoir tenté de quitter le territoire national pour rejoindre les zones de conflits contrôlées par Daech. Dès son déménagement dans la commune rurale de Harbile, dans la région de Marrakech, en décembre 2015, les autorités locales l’avaient «fiché» comme étant un salafiste notoire. Il a cependant dû quitter son domicile en raison d’un conflit avec les habitants de son village, notamment avec une famille qui aurait refusé de lui marier une de ses filles. C’est alors qu’il a entamé un périple qui l’a mené dans plusieurs villages, parfois loin de Marrakech, avec l’espoir de devenir imam d’une mosquée et d'approcher ainsi des personnes vulnérables en vue de les recruter au sein de sa cellule.

Par Fayza Senhaji
Le 27/12/2018 à 19h18