Meknès: mariée à deux hommes, une enseignante écope d’un an de prison en appel

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Revue de presseKiosque360. Condamnée à deux ans de prison par le tribunal de première instance de Meknès, l’enseignante mariée à deux hommes a vu sa peine réduite en appel à un an de réclusion.

Le 24/11/2019 à 20h01

En février dernier, à Meknès, une enseignante a été condamnée à deux ans de prison par le tribunal de première instance de la capitale ismaélienne pour adultère, polyandrie et falsification de documents. En effet, la mise en cause était mariée à deux hommes. 

L’affaire a éclaté lorsque le premier mari est sorti de prison, a déposé une plainte et publié, sur les réseaux sociaux, une vidéo racontant la double vie de sa moitié. Profitant de l'incarcération de son époux, l’enseignante s’est mariée avec un capitaine de l’armée, avec lequel elle a même eu un enfant, lorsqu’elle pouvait tout simplement demander le divorce pour cause d’absence prolongée, au vu de la peine de prison dont avait écopé son premier mari, en 2017. Cependant, elle a préféré falsifier nombre de documents, dont un certificat de virginité, pour consommer un second mariage, ce qui l'a conduite à une peine de prison ferme pour les divers délits commis. 

Mais, à en croire le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum qui revient sur l'affaire dans son édition de ce lundi 25 novembre 2019, l’enseignante a vu sa peine réduite en appel à un an de réclusion.Les juges ont, en effet, retiré deux chefs d’accusation contre la coupable. Celui d’abus de confiance et escroquerie, suite à la présentation d'éléments prouvant que c’est son premier mari qui l'avait arnaquée en la dépossédant de 500.000 dirhams, ainsi que la charge de polyandrie, puisqu’aucun texte de loi n’interdit à une femme d’avoir deux actes de mariage, ajoute le média casablancais. 

Les juges ont par ailleurs condamné l’enseignante à verser 50.000 dirhams à son premier mari pour dommages et intérêts, au lieu des 100.000 dirhams prononcés en première instance.

La mise en cause, qui a déjà passé 9 mois à la prison locale Toulal 2, à Meknès, devrait retrouver sa liberté dans 90 jours.

Par Maya Zidoune
Le 24/11/2019 à 20h01