Dès la rentrée prochaine, 2019-2020, la hausse des frais d'inscription universitaire entrera en vigueur. Seront concernés par cette hausse, les étudiants non-européens, selon deux textes publiés hier dimanche 21 avril au Journal officiel. La colère des syndicats étudiants n'a pas fait rétropédaler le gouvernement sur cette décision. Dès cet automne, les étudiants extra-européens devront s'acquitter de 2770 euros (plus de 28.000 DH) en licence et 3770 euros (plus de 39.500 DH) en master et doctorat, soit dix fois plus que leurs homologues européens, selon l'arrêté du ministère de l'Enseignement supérieur. Avant cette hausse, les frais d'inscription s'élevaient à 170 euros (1750) pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat. Par ailleurs, La hausse ne s'appliquera pas aux doctorants étrangers, avait indiqué la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal fin février.
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Néanmoins, les non-Européens ayant déjà entamé leurs études en France ne sont pas concernés par cette hausse. Un décret publié dimanche liste une série de cas selon lesquels les étudiants hors-UE pourraient être exonérés de cette hausse, notamment en raison de leur "situation personnelle" ou s'ils répondent "aux orientations stratégiques de l'établissement". En revanche, la ministre a refusé d'augmenter de 10 à 15% le nombre d'étudiants que les universités peuvent décider d'exonérer de frais, comme le permet un décret de 2013. Depuis son annonce en novembre, cette annonce de hausse de frais universitaires ne cesse de faire jazzer.
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Le gouvernement assure que cette hausse permettra de renforcer l'attractivité de la France et d'augmenter le nombre de boursiers. Cependant, le gouvernement n'a pas convaincu les opposants qui accusent cette réforme d'ériger un "mur de l'argent" frappant les étudiants étrangers les moins fortunés. Plusieurs universités en France ont fait savoir qu'elles n'appliqueraient pas cette hausse, en utilisant la possibilité d'exonérer de frais une partie de leurs effectifs. Un rapport parlementaire a conclu mi-mars, que cette mesure faisait courir "un risque réel de décrochage sur le court terme" pour l'attractivité de l'enseignement supérieur français.