Mafia du nord: La mort aux trousses

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Revue de presseKiosque360. Ils coulent des jours heureux jusqu’à être rattrapés par leur destin, faute de l’être par la police. Certains trafiquants de drogue sont devenus de vraies légendes vivantes... Mais les règlements de compte qui se multiplient dans le nord du royaume auraient fait 30 morts en deux ans.

Le 20/12/2014 à 06h05

Plaque tournante du trafique de drogues, les enclaves de Sebta et Melilla ont attiré bien des personnes désireuses de s'enrichir. Nombreux sont ceux qui, au départ, étaient de simples collaborateurs et ont par la suite roulé pour leur propre compte. L’exemple le plus édifiant est celui de Mohamed Tayeb Ouazzani, alias El Nene (photo). El Nene est toutefois un exemple parmi tant d’autres de Marocains naturalisés Espagnols, ou ayant fait falsifié leurs documents moyennant des sommes d’argent, pour faire de Sebta et Melilla les bases arrières de leur business. Et le cas échéant rebrousser chemin (rentrer au Maroc) en toute discrétion : ni vu ni connu.

Cependant, la fin n’est pas, dans la plupart des cas, heureuse. Le quotidien Al Massae, qui consacre un dossier au sujet dans son numéro de ce week-end, rappelle ce triste destin à la Corleone (le personnage principal du film culte Le Parrain du grand Francis Ford Coppola). «Durant ces deux dernières années, les règlements de comptes entre les barons de la drogue ont fait trente morts côté marocain dont la majorité sont issus du nord du royaume», avance Al Massae, soulignant que les victimes ont été exécutées à l’aide d’armes à feu dans la Costa del Sol ou à Sebta. Et de citer des exemples tels ceux d'Ahmed Abdeslam alias Tafa (39 ans), exécuté en 2013 par des «inconnus» après avoir purgé une peine d’emprisonnement en Espagne, et de Tarek (34 ans), ayant reçu trois balles dans la tête… Le quotidien Al Massae, ayant soulevé ces questions, n'y apporte pas de réponse. Il s’arrête à trois exemples édifiants, invitant à lire entre les lignes. Jusqu'au jour où l’on décidera d’ouvrir la boîte de Pandore ?

Par Abdelkader El-Aine
Le 20/12/2014 à 06h05