Lutte anti-terroriste: 12 suspects arrêtés à Tanger et Casablanca

Eléments du BCIJ, le bras antiterroriste du Maroc.

Eléments du BCIJ, le bras antiterroriste du Maroc. . AFP

Le Bureau central d'investigation judiciaire, en coordination avec la Direction générale de la sûreté nationale, a procédé à l'arrestation de 12 suspects à Casablanca et Tanger. Tous sont soupçonnés d'appartenance à un réseau terroriste. Les détails.

Le 18/09/2018 à 10h48

C'est sur la base d'informations précises de la Direction générale de la surveillance du territoire national que ces arrestations ont eu lieu. Certaines des personnes arrêtées ont des antécédents judiciaires relevant du droit commun. D'autres avaient déjà été incarcérés dans le cadre d'affaires de terrorisme, et le frère d'un des membres de ce réseau est un combattant dans les rangs de l'organisation terroriste Daesh en Syrie.

Un communiqué conjoint de la DGSN et de la DGST révèle que les enquêtes et les investigations menées ont abouti à l'existence d'interconnexions importantes entre les membres de ce réseau et d'autres projets criminels, certains s'activant notamment dans le trafic de drogue.

Le réseau en question est également impliqué dans des opérations d'enlèvements et de demandes de rançon avec usage d'armes blanches et de bombes lacrymogènes. Des cocktails molotov et des voitures aux plaques falsifiées ont également été utilisés dans le cadre de règlements de comptes avec d'autres réseaux criminels, qui s'appuient sur la doctrine de "légitimation" propre aux extrémistes religieux. C'est à ce titre que ces membres ont pénétré dans l'appartement d'un supposé trafiquant de drogue, retrouvé mort après une chute depuis le 7e étage de l'immeuble où il résidait.

Les perquisitions menées ont également abouti à la saisie d'armes et de matériel utilisé dans ces opérations, tels que des cagoules, des gilets pare-balles, des armes blanches, de fausses plaques d'immatriculation, du matériel informatique, des voitures et des drogues dures. Les 12 suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l'enquête, actuellement menée sous la supervision du parquet général en charge des affaires liées au terrorisme. 

Par Tarik Qattab
Le 18/09/2018 à 10h48