Loubna Daidai, le lieutenant de police au service de la fluidité de la circulation à Rabat

Le lieutenant de police, Loubna Daidai. 

Le lieutenant de police, Loubna Daidai.  . DR

Le lieutenant de police, Loubna Daidai est l’exemple type de la femme engagée qui a défié tous les obstacles et les stéréotypes pour exercer un métier qu'on imagine réservé aux hommes. Portrait.

Le 05/03/2018 à 12h57

Jeune, sportive, alerte et confiante en ses capacités, le lieutenant de police, Loubna Daidai est l’exemple de la femme engagée qui a défié tous les obstacles et les stéréotypes pour donner le meilleur d’elle-même afin de contribuer à la fluidité de la circulation et de sensibiliser à la sécurité routière dans la capitale marocaine.

Rbatie de naissance et de vécu, le lieutenant est chargée de la gent féminine de la compagnie de la circulation de la préfecture de police de Rabat. Rien ne la décourage. Ni le réveil chaque matin à 6h pour se rendre à son travail ni les retours parfois tard dans la nuit, à son domicile. Animée par la même passion qu'à ses débuts, elle n'a jamais perdu son dynamisme.

Mère d’une petite fille de sept ans, Loubna Daidai, toujours vêtue de son uniforme, veille à la tête de son équipe composée de 80 éléments à organiser la circulation routière dans la ville de Rabat, à assurer la sécurité des usagers et à traquer les contrevenants au Code de la route, une mission qui n’est pas de tout repos, mais qu’elle réussit à accomplir avec maestria.

Avec son parcours professionnel particulier et son grade, Loubna Daidai a confirmé sa position et son poids au sein de ce métier et a démontré que la femme marocaine est capable d’occuper des hauts postes de responsabilité même dans les professions les plus "masculines".

Accompagnée d'un journaliste, d'un photographe et d'un cameraman de la MAP durant toute une journée à l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme, cette responsable de la police nous souffle d’entrée de jeu que la DGSN est "un exemple de compétences et d’égalité des chances".

"La femme policière a dû déployer bien plus d’énergie que son confrère, d’abord pour casser l’image classique de la femme fonctionnaire, puis pour prouver sa compétence à niveau égal de responsabilité", a-t-elle confié, après la séance d’appel à la préfecture de Police, consacrée au contrôle des agents, à la répartition des tâches et à la lecture des notes.

"La femme policière a dû mettre les bouchées doubles pour arracher sa reconnaissance, que ce soit de la part de ses collègues ou des citoyens", nous dira le lieutenant de police qui a intégré la DGSN en 2003.

"Aujourd’hui, non seulement la femme est admise, mais on lui reconnaît des vertus et des compétences", a-t-elle renchéri.

Depuis sa tendre enfance, elle a toujours été fascinée et subjuguée par l’uniforme militaire. Après son bac, elle s’inscrit à la faculté des sciences économiques de l’université Mohamed V de Rabat. Licence en poche, elle intègre la DGSN. "C’était surtout pour exprimer ma fierté vis-à-vis du métier de mon père qui était aussi un policier", a confié Loubna Daidai.

Depuis, Louban Daidai a forgé sa personnalité au contact des citoyens, en les habituant à la présence féminine dans les artères de la ville, appelant ses agents féminins à "garder leur sang-froid et à accomplir leurs tâches en faisant preuve de calme et de sérénité".

"La femme dispose d’un sens élevé d’écoute providentielle qui l’aide à mieux agir dans certaines situations", explique cette responsable assidue et dont la présence n’échappe pas aux usagers de la route.

Aidée et encouragée par sa famille, Loubna tente de concilier vie privée et travail, tâche qui peut s’avérer compliquée et parfois stressante.

"Il y a des jours où la satisfaction et le sentiment du devoir accompli l’emportent sur tout le reste", conclut-elle, toujours en gardant le sourire, après une longue journée clôturée par une action de sensibilisation sur le respect du Code de la route, menée devant une école à Rabat à l’heure de la sortie des élèves.

Par Abdellatif Touzani (MAP)
Le 05/03/2018 à 12h57