L’ONSSA et les autorités locales pourchassent les kessabas véreux

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Revue de presseKiosque360. Pour parer aux pratiques douteuses de certains éleveurs indélicats à l’approche de la fête du mouton, l’Office national de la santé et de la sécurité alimentaire et les autorités locales multiplient les contrôles dans les enclos et abris pour le bétail destiné au rituel du sacrifice.

Le 29/07/2018 à 21h02

Comme chaque année, à l’approche de l’Aid al Adha, le souci premier de tout ménage est d’acheter un bon mouton pour honorer une pratique religieuse ancestrale devenue aussi un phénomène social. C’est aussi l’occasion pour de nombreuses personnes indigentes de se permettre un régime plus carné que d’habitude. Ce qui pose nécessairement le problème de la sécurité alimentaire et de l’hygiène sanitaire devant accompagner le choix des bêtes destinées au sacrifice rituel, rappelle Al Akhbar dans son édition de ce lundi 30 juillet.

Conscients des risques encourus par les consommateurs s’ils laissaient les «kessabas» à eux-mêmes, les pouvoirs publics ont donc décidé dans le cadre de la dernière circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture relative à la protection du consommateur, de constituer des commissions mixtes constituées de représentants de l’ONSSA et des autorités locales.

A Khemisset, les premières opérations de contrôle ont permis de mettre la main sur neuf éleveurs qui engraissaient leur bétail avec des produits impropres à la consommation animale et constituant un danger pour la santé des bêtes. Les mis en cause, précise le quotidien arabophone, ont été présentés aux autorités concernées pour les déférer au Parquet. Beaucoup de ménages ne sont pas près d’oublier leur déception l’année dernière en constatant la couleur cadavérique de leur mouton acheté parfois en s’endettant. La cause de l’intoxication était une alimentation d’engraissage à base de déchets organiques de volatiles divers. D’où la vigilance redoublée des pouvoirs publics et de l’organisme de contrôle sanitaire cette année. 

Par Said Fathallah
Le 29/07/2018 à 21h02