Les neuf clés pour humaniser les prisons

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Revue de presseKiosque360. L’heure est au bilan pour la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Le point.

Le 31/10/2017 à 22h30

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, ce mardi 31 octobre, en partenariat avec la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), une rencontre en vue d’établir le bilan des actions en lien avec l’amélioration des conditions de vie des détenus. Ci-après, les principaux axes de développement:

Ouverture de 16 nouveaux établissements pénitenciersDans l’objectif d’humaniser les prisons, la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) mène une véritable stratégie pour lutter contre le phénomène de surpopulation. Car il s’agit avant tout d’améliorer les conditions de vie des prisonniers. C’est à cet effet que 16 nouveaux établissements pénitenciers, au cours des cinq dernières années, ont été mis en place. Par ailleurs, 11 anciens bâtiments ont été fermés pour insalubrité, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 1er novembre.

Augmentation de la surface dédiée à chaque prisonnierMalgré l’augmentation progressive de la population incarcérée, passée de 68.000 prisonniers en 2012 à 82.000 prisons à fin septembre dernier, la surface dédiée à chaque prisonnier est passée de 1,83 m3 à 1,68 m3. A cela, s'ajoute une nette amélioration des conditions de vie.

La fin de la «gouffa»L’administration pénitentiaire a, récemment, délégué la restauration des prisonniers au secteur privé. L’amélioration du régime alimentaire des personnes incarcérée a d'ailleurs mis fin à la culture de la «gouffa» (panier des visiteurs)

Un médecin pour 820 prisonniersLa Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a donné une grande importance à l’amélioration des soins de santé des prisonniers. Cela s’est traduit par une augmentation de 74% du nombre de cadres exerçant dans ce secteur. L’encadrement en matière de santé a ainsi été amélioré, avec une ration d’un médecin pour 820 prisonniers.

Prise en charge des détenus atteints de cancerEn 2016, deux accords ont été signés pour améliorer les soins de santé des détenus. Le premier concerne la prise en charge des prisonniers atteints de cancer, tandis que le deuxième a pour objectif de mettre à niveau les unités médicales dans les prisons.

Un portait électronique pour recueillir les doléances des prisonniersLa délégation générale a également accompli d’importantes réalisations en ce qui concerne les droits de détenus, mais aussi leurs devoirs. Et ce à travers le lancement d’un portail électronique de la DGAPR, dont le but est de recueillir les doléances des détenus. Un guide du prisonnier, traduit dans 5 langues, a de même été mis à disposition.

Formation des employés dans le domaine des droits de l’HommeLa DGAPR oeuvre, depuis quelques années, à la consécration de la culture des droits de l’Homme dans les rangs des employés de la Délégation. Plusieurs cycles de formation ont été organisés en faveur du personnel pénitencier.

Une formation professionnelle pour la réinsertion des détenusLe nombre de bénéficiaires de cycles de formation professionnelle a progressé de 68%, suite à l’ouverture de 9 nouveaux centres pédagogiques.

Un programme de lutte contre l’extrémisme Dans l’objectif de consacrer la notion de tolérance et la culture de lutte contre la violence dans le milieu carcéral, la DGAPR vient d’activer un programme de lutte contre l’extrémisme. La Délégation a ainsi, pour ce faire, formé et encadré 220 prisonniers sélectionnés selon des critères disciplinaires et comportementaux. Ces derniers devront, par la suite, se charger de la formation de pas moins de 22.000 détenus, d’ici la fin de l’année.

Par Mouna Qacimi
Le 31/10/2017 à 22h30