Les misérables salaires des diplômés d'universités et d'écoles de commerce

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Revue de presseKiosque360. Une étude récente révèle que la moitié des diplômés des universités et écoles de commerce en activité perçoivent un salaire inférieur à 4.000 dirhams par mois.

Le 17/09/2018 à 19h27

Cette surprenante révélation, nous la devons à une étude sur l’emploi et la rémunération au niveau national, réalisée par le portail d’emploi Rekrute, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 18 septembre. Il en ressort que 50% des diplômés des universités et écoles de commerce débutent avec un salaire inférieur à 4.000 dirhams, tandis 25% d'entre eux ont un salaire variant entre 4.000 et 6.000 dirhams. Concernant les détenteurs de master et les lauréats des écoles de commerce, l’étude montre que 55% des premiers et 36% des seconds perçoivent un salaire allant de 4.000 à 8.000 dirhams.

Par spécialité, on découvre que 50% des informaticiens touchent moins de 6.000 dirhams, que 25% ont un salaire variant entre 6.000 et 8.000 dirhams, que 19% d'entre eux gagnent entre 8.000 et 10.000 dirhams et, enfin, que 4% seulement bénéficient d’un salaire pouvant aller de 10.000 à 12.000 dirhams.

Les diplômés spécialisés en finances débutent, pour la moitié d’entre eux, à moins de 6.000 dirhams/mois. Seuls 4% d'entre eux ont la chance d’atteindre la fourchette de 18 à 20.000 dirhams/mois, précise encore l’étude.

On retrouve plus ou moins les mêmes proportions chez les diplômés en sciences humaines, dont la moitié est rémunérée à moins de 6.000 dirhams. L’on apprend aussi que 25% des spécialistes du climat et des énergies renouvelables touchent 8.000 à 10.000 dirhams/mois. Pour ce qui est des diplômés en mode et couture, seuls 25% d'entre eux sont gratifiés d’un salaire se situant entre 8.000 et 10.000 dirhams/mois.

L’étude révèle aussi que la catégorie des ingénieurs est celle qui semble la mieux lotie de toutes, puisqu’un ingénieur peut débuter d’emblé avec un salaire allant de 8.000 à 12.000 dirhams, selon sa spécialisation. Viennent ensuite les détenteurs d’un doctorat, dont 25% se situent au même niveau de salaire que les ingénieurs et dont 7% atteignent les 30.000 dirhams/mois.

Enfin, phénomène courant, 34% de Marocains, n'ayant pu trouver l'emploi idéal, travaillent dans un domaine qui n’a rien à voir avec leur formation initiale. D’autres changent tout simplement de branche pour des raisons de manque de débouchés ou pour des activités mieux valorisées sur le marché. 

Par Said Fathallah
Le 17/09/2018 à 19h27