Les médicaments falsifiés font 15.000 empoisonnements chaque année

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Revue de presseKiosque360. Les médicaments falsifiés tuent des milliers de personnes à travers le Maroc. 15.000 empoisonnements sont enregistrés chaque année à cause de médicaments introduits sans autorisation du ministère de la Santé. Les détails.

Le 23/02/2018 à 23h38

Le Réseau marocain de défense du droit à la santé et du droit à la vie a fustigé la commercialisation de médicaments falsifiés dans un rapport présenté en marge des deuxièmes assises nationales du médicament et des produits de santé organisé sous le thème: «La lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique», les 23 et 24 février à Skhirat. C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du week-end des 24 et 25 février.

Le réseau a tiré la sonnette d’alarme sur les médicaments truqués et le danger qu’ils représentent pour la santé et la sécurité des citoyens en l’absence de contrôle de la part de la direction du médicament du ministère de la Santé, écrit le quotidien.

Le réseau ajoute dans son rapport que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) répertorie les médicaments falsifiés en trois catégories: le médicament qui contient le principe thérapeutique mais à une dose inférieure à l’original, le médicament périmé et les contrefaçons qui peuvent contenir des substances toxiques voire mortelles, selon Al Akhbar.

Le quotidien indique, en se basant sur le même rapport, que les médicaments falsifiés représentent 1% des produits dans les pays développés, 60% dans les pays les plus pauvres et 20 à 30% dans les pays en développement. Et d’ajouter que les médicaments falsifiés représentent 11% de l’ensemble des médicaments vendus dans les pays en développement, pour conclure qu’ils tuent plus d’un million de personnes de par le monde, selon l’OMS.

Le réseau a également révélé que les marchés marocains sont inondés de médicaments falsifiés de contrebande notamment dans l’Oriental, les provinces du sud, Sebta et Melilla, écrit Al Akhbar. La publicité faite à ce genre de produits par certains hôpitaux ou certaines pharmacies et le bouche-à-oreille n’est pas pour arranger les choses. D’où les 15.000 empoisonnements enregistrés chaque année.

Par Zineb El Ouilani
Le 23/02/2018 à 23h38