Cette déclaration a été faite par le ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Amzazi, et le ministre de la Santé, Anas Doukkali, lors d'un point de presse à Rabat.
MM. Amzazi et Doukkali ont souligné à cette occasion que les deux ministères se sont engagés dès le début dans un dialogue sérieux, constructif et responsable en tenant sept réunions dont cinq avec les représentants des étudiants en présence de l'un des deux ministres concernés dans l'une de ces réunions, relevant que les deux départements ont répondu favorablement à la majorité des points soulevés dans le dossier revendicatif, avec un taux de 90%.
Ils ont expliqué à cet effet que leurs ministères respectifs ont interagi positivement avec 14 points d'un total de 16, et qui concernent notamment la question de maintenir le statut juridique actuel du concours des médecins, des pharmaciens et des médecins dentaires internes, bénéficier du système d'assurance maladie obligatoire, revoir à la hausse le nombre de postes de travail réservés aux titulaires d'un doctorat en pharmacie ou en médecine dentaire, permettre aux étudiants de pharmacie de bénéficier d'une indemnité de fonction au cours de la cinquième année de formation ainsi qu'au cours de la sixième année en pharmacie et médecine dentaire.
En revanche, ont-ils poursuivi, deux points de désaccord à caractère non-urgent seront activés dans deux ans, à savoir les concours de résidanat et l'ajout d'une sixième année pour obtenir le diplôme de médecine dentaire. Pour le premier point, les deux ministres ont souligné que le concours des médecins résidents ne concerne pas les étudiants mais les médecins marocains ayant obtenu le diplôme de médecine, de pharmacie ou de médecine dentaire, y compris ceux qui ont obtenu des diplômes étrangers reconnus, soulignant qu'il est impossible d’interdire aux médecins marocains de passer le concours (de recrutement) s'ils répondent aux conditions requises, comme étant un droit constitutionnel inaliénable.
M. Doukkli a relevé à cet effet que son département s'est engagé en coordination avec le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à réviser le décret N 2.91.527 relatif à l'organisation du concours des médecins, des pharmaciens et des médecins dentaires résidant afin de garantir les droits et les acquis des étudiants des facultés de formation médicale publique quant à l'accès aux formations de spécialisation.
Les parties concernées se sont mises d'accord pour poursuive le dialogue au sujet de l’organisation de ce concours dans la perspective de concevoir la réforme du troisième cycle avec la participation des représentants des professeurs chercheurs et des représentants des étudiants, a-t-il dit, signalant que le ministère s'est engagé à oeuvrer à poursuivre l'augmentation du nombre de postes réservés au concours de résidanat, tout en renforçant la dimension régionale dans ces concours en vue de permettre aux régions de disposer de ressources humaines spécialisées. Concernant le second point de désaccord au sujet de l'ajout de la sixième année en médecine dentaire, les deux ministres ont fait savoir qu’au niveau international, la durée de formation pour décrocher ce diplôme dure en moyenne six années, ce qui a nécessité l’accompagnement de cette orientation et son adoption au niveau national, et ce depuis le début de la réforme pédagogique destinée aux études de médecine, y compris la médecine dentaire, au cours de l'année universitaire 2015-2016.
Dans ce sens, le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a affirmé son engagement pour faire participer les représentants des professeurs chercheurs et des étudiants de la médecine à la révision de la formulation et de la mise en œuvre du contenu du cahier des normes pédagogiques nationales du diplôme du docteur de la médecine dentaire et le dossier descriptif régissant les stages de la sixième année.
Le ministère a ajouté que les conditions nécessaires assurant une formation de qualité au cours de cette année seront mises en place, à travers l’intensification des stages pour acquérir plus d’expérience et faciliter l’intégration des lauréats dans le marché du travail.
Les deux ministres ont, par ailleurs, regretté l’absence d’un interlocuteur à même de rapporter les détails de la proposition du gouvernement aux étudiants et aboutir ainsi à une solution, notant que la réunion du 12 avril avait donné lieu à un accord et à un engagement des deux parties, et dont les contenus n’ont pas été présentés aux deux Assemblées générales de la coordination nationale des étudiants de médecine et de médecine dentaire.
Le ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a affirmé que toutes les conditions sont réunies pour organiser les examens dans les délais prévus, à partir du 10 juin, appelant les étudiants à passer leurs examens, et ensuite prendre le temps nécessaire pour approfondir le dialogue concernant les deux points de désaccord en suspens.
Les deux ministres ont, en outre, réitéré l’engagement du gouvernement à résoudre les problématiques existantes et à répondre aux revendications légitimes et possibles dans le cadre d'un dialogue constructif, responsable et sérieux, de nature à améliorer et développer les propositions.