Le BCIJ démantèle un important réseau de «consuls faussaires»

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Revue de presseKiosque360. Les hommes d’Abdelhak Khiam, patron du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), viennent de réaliser un nouveau coup de maître. Quelque 14 membres d’une bande criminelle de faussaires de documents de voyage, titres de séjour, diplômes supérieurs, ont été alpagués ce jeudi.

Le 19/07/2018 à 21h27

Ce sont des «consuls» d’un genre particulier que le BCIJ vient de mettre aux arrêts. Non pas qu’ils délivrent seulement de faux visas, mais aussi des passeports falsifiés au même titre que les cartes de séjour pour des pays qui exemptent des visas sur ces passeports. La presse arabophone de ce vendredi 20 juillet consacre ses Une à cette affaire de crime organisé où pas moins de 14 personnes ont été arrêtées dès les premières heures de ce jeudi 19 juillet.

Sous le titre «La DGST démantèle une bande d’immigration clandestine qui falsifie visas et passeports», le quotidien Al Massae rapporte que c’est la brigade de lutte contre le crime organisé, unité relevant du BCIJ, qui a arrêté, sur la base de renseignements précis fournis par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), tous les membres de ce gang de faussaires. Ces derniers confectionnaient, grâce à un matériel high tech, de faux documents administratifs, dont des passeports et des actes de séjour d’ici et d’ailleurs, des visas Schengen, de faux tampons consulaires et même des diplômes universitaires.

Disposant de ramifications dans plusieurs villes marocaines, cette bande criminelle mettait à profit ce matériel sophistiqué aux fins de faciliter à ses clients l’immigration clandestine vers l’Europe. C’est l’arrestation de deux individus à l’aéroport Mohammed V, alors qu’ils étaient munis de faux titres de séjour du pays européen où ils comptaient se rendre par avion, qui a enclenché l’opération d’arrestation de la bande de faussaires, dont l’identité a été divulguée suite à l’interrogatoire de ces deux individus.

Se basant sur le communiqué diffusé par le BCIJ suite à ces arrestations, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia précise pour sa part que, parmi les 14 membres de la bande criminelle, dont une femme et un ressortissant algérien, on retrouve les auteurs directs des actes de falsifications, mais aussi des intermédiaires et autres rabatteurs de potentiels candidats à l’immigration prêts à payer rubis sur l’ongle l’obtention d’un document de voyage.

De son côté, le quotidien Assabah relève que le grand danger de cette bande criminelle, dont il qualifie les membres de «faux consuls», réside dans la possibilité qu’elle donne la possibilité à des personnes activement recherchées par la justice, dont de potentiels terroristes, de fuir le Maroc. Or, à voir le butin qui a été saisi sur ces malfaiteurs, particulièrement d’importantes sommes d’argent en dirhams et autres devises, sans parler d’un parc automobile comprenant des voitures de luxe, il est à craindre que de nombreux harragas et criminels aient déjà réussi à passer par les mailles des filets au niveau des postes-frontières.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 19/07/2018 à 21h27