L'Afrique risque de payer un lourd tribut à la pandémie: le Dr Tayeb Hamdi, chercheur, en détaille les raisons

Le Dr Tayeb Hamdi. 

Le Dr Tayeb Hamdi.  . DR

Le360 a choisi de publier des extraits d'un texte que le docteur Tayeb Hamdi, chercheur en politiques et systèmes de santé, a fait parvenir à notre rédaction. Ce spécialiste en médecine y alerte l'opinion publique et les autorités sur une "inégalité vaccinale", que l'Afrique risque de payer cher en vies humaines.

Le 09/02/2021 à 15h30

Dans un texte dont Le360 publie les extraits suivants, le docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, explique que les disparités entre les pays riches et les pays pauvres dans le monde conduisent à "un échec moral catastrophique". Un échec qui risque surtout, déplore ce médecin, de "compromettre un succès médical inédit", celui de vaccins développés en un temps record. 

Selon le docteur Tayeb Hamdi, l’Afrique risque donc "de payer cette iniquité" de ses vies humaines, mais aussi de son économie et de sa stabilité sociale.

"Avant l’aboutissement des essais cliniques, les pays du G20, avec leur 14% de la population mondiale, avaient déjà précommandé plus de 50% de la production des vaccins anti-Covid pour 2021", dénonce le Dr Hamdi, qui affirme qu'un cinquième de la population mondiale ne sera pas vaccinée en 2021. 

Et pour le chercheur, seul "un accès équitable aux vaccins à l’échelle planétaire, "basé sur les priorités médicales, scientifiques et épidémiologiques, et non sur le seul critère du pouvoir économique", sera à même "de garantir, une contention plus rapide de la pandémie, avec la sauvegarde de centaines de milliers de vies humaines".

"Dans 70 pays à revenus faibles, une seule personne sur dix sera vaccinée en 2021, les autres devront attendre 2022", conclut-il, alarmiste. 

Par Qods Chabaa
Le 09/02/2021 à 15h30