La réforme des retraites mise en péril par les départs anticipés

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Revue de presseKiosque360. Le vieillissement des fonctionnaires menace le système des pensions civiles. Le ministère de l’Économie et des Finances révèle que les postes supprimés affichent une progression inquiétante, pour ressortir à 19.700 emplois en 2016.

Le 30/10/2017 à 21h20

La réforme des retraites, engagée par le gouvernement Benkirane pour sauver la CMR (Caisse marocaine de retraite), est sur le fil du rasoir. Et pour cause! Des données officielles font état, en effet, d’une augmentation vertigineuse des employés prévoyant un départ anticipé. Une situation qui laisse présager une nouvelle crise de la Caisse, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mardi 31 octobre.

Le ministère de l’Économie et des Finances révèle que les postes supprimés affichent une inquiétante progression pour ressortir à 19.700 emplois en 2016, ce qui s’explique principalement par le départ à la retraite de 17.000 de fonctionnaires.

Le plus étonnant reste que, malgré les actions engagées dans le cadre de la réforme, la crise du système de retraite continuera de s'accentuer. Ainsi, les prévisions de la Caisse marocaine de retraite annoncent pas moins de 9.110 cas de départ à la retraite, dont plus de 6.000 dans le cadre d’un départ anticipé.

Le rapport publié dans ce cadre indique que près de 65% des postes budgétaires supprimés entre 2007 et 2016 appartiennent au département de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur. Le ministère de l’Intérieur affiche, de son côté, un taux de départ à la retraite de l’ordre de 10%. Pour leur part, les départements de la Santé et de l’Économie justifient respectivement d’un taux de départ de 9 et 5%. Les autres ministères enregistrent un taux de départ à la retraite de 11%.

Par ailleurs, Al Massae rapporte que la quasi-majorité des ministères fait état d’un vieillissement des employés. Sur ce point, seul le département des Habous, qui dispose de jeunes ressources humaines, tire son épingle du jeu.

Par Mouna Qacimi
Le 30/10/2017 à 21h20