La justice ordonne l'internement de l'auteur du meurtre d'une ressortissante française à l'hôpital psychiatrique Errazi

Meurtre à l'arme blanche.

Meurtre à l'arme blanche. . DR

L’assassin présumé d’une ressortissante française à Tiznit, samedi 15 janvier 2022, qui a également agressé une touriste belge à Agadir, a été interné à l’hôpital psychiatrique Errazi de Salé sur décision de la justice. Les détails.

Le 19/01/2022 à 18h03

Comme nous le rapportions dans de précédents articles, l’assassin présumé d’une ressortissante française à Tiznit, le samedi 15 janvier, et auteur d’une agression contre une touriste belge à Agadir, n’est pas en possession de toutes ses facultés mentales.

C’est ce que confirme cette décision de la justice, prise aujourd’hui mercredi 19 janvier, de l’interner à l’hôpital psychiatrique Errazi de Salé.

Selon les sources contactées par Le360, cette décision a été prise par le juge d'instruction près l'annexe de la cour d'appel à Salé (juridiction antiterroriste) en coordination avec le parquet général de Rabat. A.B., depuis son interpellation, et lors des différents interrogatoires auxquels il a été soumis, a multiplié les signes laissant clairement voir qu’il souffrait de graves troubles mentaux.

Ainsi, lors d’un interrogatoire préliminaire, l’auteur du meurtre de la ressortissante française dans un marché de Tiznit évoque une possession démoniaque et impute son crime à des voix qui lui auraient ordonné de sévir à l’aide d’une arme blanche contre des Occidentaux.

A.B. tient également des propos complètement délirants, confortant le principe de son aliénation mentale. L’intéressé a en effet affirmé avoir agi sur injonctions de «voix», émanant de hauts responsables gouvernementaux de puissances occidentales.

Ces mêmes «voix», a-t-il poursuivi lors de son interrogatoire, l’invitent à vivre dans l’insalubrité en souillant ses effets vestimentaires et même une copie du Saint Coran par ses excréments, tout en l’incitant à fuir la compagnie de ses semblables et à vivre en solitude, loin de sa famille.

Il a aussi affirmé aux enquêteurs que ces voix lui enjoignent de se suicider et de se rendre sur les plages pendant la nuit. Et, en matière de suicide, le présumé meurtrier de la ressortissante française a déjà tenté de passer à l’acte. Il a en effet fait une tentative de suicide raté en 2012 et, depuis, il fait l’objet d’un suivi psychiatrique, ajoute la même source. Il a d’ailleurs séjourné pendant un mois, du 25 septembre au 25 octobre 2021, dans le service psychiatrique de l’hôpital provincial de Tiznit.

Par Rahim Sefrioui
Le 19/01/2022 à 18h03