La diplomatie marocaine à l’œuvre pour rapatrier les «harragas» du Mondial russe

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Revue de presseKiosque360. Sur instructions de sa hiérarchie à Rabat, l’ambassadeur marocain à Moscou a ouvert des négociations avec la Russie et trois pays voisins afin de libérer et rapatrier quelque 700 supporters marocains, coupables d’avoir illégalement franchi certaines frontières.

Le 27/06/2018 à 23h25

Ils sont 695 Marocains partis en Russie pour supporter les Lions de l’Atlas et se retrouver, finalement, en détention dans quatre pays différents pour divers délits de traversée illégale des frontières.

Al Ahdath Al Maghribia rapporte, ce jeudi 28 juin, que l’ambassadeur du Maroc à Moscou, Abdelkader Lechheb, est entré en négociations directes avec les autorités russes, finlandaises, lituaniennes et polonaises afin de libérer les ressortissants marocains qu’elles détiennent et ouvrir ainsi la voie à leur rapatriement vers leur pays d’origine. Selon le quotidien, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, suit de très près l’évolution de ce dossier.

Mais que reproche-t-on au juste à ces supporters marocains? Pour leur majorité écrasante, ils auraient profité de leur séjour en Russie pour immigrer clandestinement dans certains pays de l’espace Shengen, limitrophes de la Russie, à savoir la Pologne, la Lituanie et la Finlande.

Ainsi, pour la seule Lituanie, l’ambassadeur du Maroc à Moscou a déjà trouvé un accord afin que quelque 600 Marocains puissent être rapatriés au Maroc, par voie aérienne, dès la fin de la semaine en cours. Surtout que nombre de ces supporters ont été «obligés», pour suivre le match des Lions de l’Atlas dans la ville russe de Kaliningrad, de traverser, par voie ferroviaire, le territoire lituanien. Or, ce pays balte, qui faisait partie de l’ex-Union soviétique à laquelle il est toujours relié par les axes ferroviaires d’antan, est devenu indépendant et membre de l’UE, d’où l’exigence d’un visa Shengen pour y entrer, même en cas de simple transit.

Etant difficile de distinguer, parmi les supporters marocains, ceux qui tentaient leur chance sans visa pour rejoindre Kaliningrad, vu le coût élevé du transport aérien, et les «harragas», les sécuritaires lituaniens ont placé les 600 Marocains interpellés dans un même camp pour immigrés clandestins, après identifications et fouilles minutieuses.L’ambassade marocaine à Moscou est aussi sur le dossier de 70 Marocains arrêtés en Pologne et de 25 autres interpellés en Finlande, pour tentative d’immigration clandestine dans ces deux pays.

A Varsovie et Helsinki, pas besoin de technologie de la VAR pour prouver la faute d'obstruction commise par ces harragas du Mondial.

Par Mohammed Ould Boah
Le 27/06/2018 à 23h25