Jeune femme décapitée à Ifrane: nouveaux rebondissements

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Revue de presseKiosque360. Outre l’assassin de la jeune femme, trois autres prévenus sont impliqués dans cette affaire. Il s’agit d’un chauffeur de taxi, de l’employeur du mis en cause et de son fils. Le procès s’ouvre le 27 janvier.

Le 02/01/2019 à 18h27

Quelques jours à peine après l’assassinat atroce de la jeune femme d’Oued Ifrane, l'affaire est, aujourd’hui, élucidée. La reconstitution du crime s'est faaite, dimanche, sous l’autorité de la gendarmerie. Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Meknès a décidé, mardi, de mettre le principal prévenu en détention préventive. Il droit répondre des chefs d’inculpation de meurtre avec préméditation et mutilation du cadavre de sa victime, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 3 janvier. Les autres prévenus, seront, quant à eux, poursuivis en état de liberté provisoire. Il s’agit du chauffeur de taxi qui reconduisait la victime, le jour de son assassinat, et des employeurs de l’assassin. Ces derniers ne sont autres que le propre oncle de la victime et l’un de ses fils, qui étaient en conflit avec elle pour la possession d’un lot de terrain. Le procès s’ouvre le 27 janvier, précise le journal.

Dans les faits, et selon ses propres aveux, l’assassin, Hamid A., 38 ans, berger de son état, avait quitté son logis la veille du meurtre, après avoir déclaré à ses employeurs qu’il avait à faire ailleurs, chez sa sœur, qui n'habite pas très loin. Il a donc passé toute la nuit au village, chef-lieu de la commune rurale d’Oued Ifrane, à attendre sa victime, 24 ans et mère d’une fille de 7 ans. Dès qu’elle est descendue du taxi, tôt le matin et alors qu’il faisait encore sombre, il a profité d’un moment d’inattention pour lui sauter dessus, sans lui laisser le de réagir, relate le journal. Il a empêch de crier à l’aide d’un morceau de tissu avec lequel il lui a couvert le visage et la bouche, il l’a traînée un peu plus loin, avant de lui trancher la gorge. 

Après avoir décapité sa victime, il s’est empressé de se débarrasser de l’arme de crime, jetée dans un puits, et de prendre la fuite en empruntant un chemin escarpé à travers la forêt et les montagnes avoisinantes. Il aura fallu mobiliser un hélicoptère de la gendarmerie et une brigade cynophile pour retrouver ses traces avant de l’appréhender, samedi dernier, à des dizaines de km, dans la zone de Tounfit, dans la région de Midelt. Après son arrestation, il a tout avoué et, surtout, reconnu avoir agi seul. Il dit avoir agi ainsi parce que la victime refusait de se marier avec lui.

Cette dernière, rapporte le journal, était par ailleurs, malgré son jeune âge, le seul soutien de sa famille, à savoir de son père, atteint d’une maladie grave, ainsi que sa fille. Elle travaillait dans des fermes de la région ou dans des cafés pour subvenir aux besoins essentiels de sa petite famille qui se retrouve, desormais, sans revenu. C’est sans doute pour cela, mais aussi à cause de l’atrocité de l’assassinat, que sa mort a suscité un élan de sympathie, et surtout d’indignation, provoquant un large suivi dans le milieu associatif, dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Par Amyne Asmlal
Le 02/01/2019 à 18h27