Le360 a pu, en exclusivité, prendre connaissance de ce système mis en place dans le pavillon réservé aux patients atteints du Covid-19, relevant du Centre hospitalier universitaire d'Avicenne (CHU) de Rabat.
Selon le professeur Abderrahim Azzouzi, chirurgien et chef de service de réanimation au CHU, le nouveau système d'oxygène à haut débit permet de faciliter la respiration des patients qui souffrent d'un besoin réel d'oxygène à grand débit. Ce volume, d'une capacité maximale de 70 à 80 litres d'oxygène par minute, est transmis à chaque malade, via à un appareil branché à un circuit intégré.
Ce nouveau système est connu sous le nom "d'appareil d'oxygénation haut débit", alors que son prédécesseur, désormais considéré comme étant classique, est désigné sous l'appellation "d'appareil de ventilation", avec "une capacité de transmission ne dépassant pas 10 à 15 litres d'oxygène", explique le professeur Azzouzi.
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"Quand on a une pneumonie covidienne, on peut distinguer deux choses: d'une part les troubles de la ventilation, de type mécanique qui font appel aux muscles respiratoires et aux capacités des poumons de se distendre. d'autre part, les troubles d'oxygénation qui ont un rapport avec les échanges entre les parties les plus distinctes des poumons et le sang qui permet à l'oxygène de rentrer et au CO2 de sortir", a ajouté ce professeur de médecine.
"L'expérience nous a montré que les malades ont beaucoup plus de troubles d'oxygénation que de ventilation", a-t-il poursuivi. "Ceux qui ont des troubles d'oxygénation sont les sujets obèses", a-t-il aussi expliqué.
"Nos soucis au départ des soins, a souligné le chef de réanimation au CHU de Rabat, c'est d'éviter que le patient ne meurt d'un manque d'oxygénation le temps que le traitement de la pneumonie, à base de corticoïdes, réagisse à l'inflammation".
Aussi, a-t-il précisé, "il faut tout faire pour que le malade ne meurt pas d'un manque d'oxygène, c'est pourquoi le ministère de la Santé a décidé de nous équiper d'un tel matériel qui a été généralisé aux grands hôpitaux du Royaume", a conclu le professeur Abderrahim Azzouzi.