Heure d'été au Maroc, les détails de l'étude d'impact

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Revue de presseKiosque360. Le ministre de la fonction publique a indiqué que le changement d’heure n’aurait aucune conséquence sur la santé des citoyens, ni sur les secteurs socio-économiques.

Le 12/06/2019 à 21h40

Le ministre délégué chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader, a révélé que le gouvernement comptait publier incessamment les résultats de l’étude sur l’impact de l’heure d’été. Lors de la séance des questions orales tenue mardi à la Chambre des conseillers, le ministre a été interrogé sur ce sujet par le groupe parlementaire du RNI. Dans sa réponse, Benabdelkader, qui se basait sur l’étude précitée, a été on ne peut plus affirmatif: «L’adoption de l’heure GMT+1 tout au long de l’année n’a aucun impact sur la santé des citoyens et ne provoque aucunement des troubles de sommeil. L’étude, qui s’est basée sur des données scientifiques, le confirme non seulement au Maroc mais dans tous les pays du monde qui ont adopté l’heure d’été».

Le ministre a par contre indiqué que ce sont les changements d'heure répétitifs qui provoquent des troubles au moment du passage de l’heure d’été à celle d’hiver. Les spécialistes, poursuit le ministre, indiquent que l’impact du changement d’heure ne dépasse pas 3 à 4 jours, suite auxquels le citoyen retrouve le rythme normal de son organisme.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 13 juin, que l’étude sur l’impact du changement d’heure sera publié vendredi sur le site du ministère de la fonction publique. L’étude qui évalue l’adoption de l’heure d’été pendant la période hivernale (de fin octobre à fin mars) concerne plusieurs domaines: énergie, éducation nationale, sécurité publique, transport, consommation intérieure et économie. Les résultats de cette évaluation montrent que le Maroc a réalisé une économie d’énergie de 37,6 gigawatt par heure (GWh) pendant la période allant du 28 octobre 2018 au 31 mars 2019 sachant que, durant l’été 2018, l’Etat a économisé 75,8 GWh. L’étude a en outre constaté la réduction de l’émanation de l’oxyde de carbone (soit 11444 tonnes) et l’économie de carburant (fuel) utilisé dans la production de l’énergie, correspondant à une valeur de 33,9 millions de dirhams.

Dans le domaine de l’éducation nationale, l’analyse des indicateurs a démontré l’absence de toute relation entre le changement d’heure et le rendement, l’absentéisme ou les retards des élèves et des enseignants. Concernant les horaires de travail dans les administrations et les communes, l’étude a montré que les mesures prises par le gouvernement, qui a notamment prôné la souplesse dans les horaires et les jours de travail, ont permis aux fonctionnaires d’accomplir leurs missions dans des meilleures conditions.

Pour ce qui est de l’éclairage publique, l’étude n’a signalé aucun impact, puisque l’éclairage est lié aux heures du lever et du coucher du soleil. On n’a enregistré aucune conséquence sur le domaine sécuritaire, puisque les services de police travaillent avec le système de permanence pour veiller à la tranquillité et la sûreté des citoyens. Le même constat a été fait dans le domaine du transport, où les horaires du train n’ont pas été impactés par le changement d’heure. Dans le domaine de l’exportation et de l’importation, l’étude a enregistré une hausse de 2% de la demande intérieure durant les trois derniers mois de 2018. Une hausse qui démontre qu’avec l’adoption de l’heure d’été, les Marocains disposent de plus de temps à la sortie de leur lieu de travail.

Par Hassan Benadad
Le 12/06/2019 à 21h40