Hassad face à la colère des directeurs d’établissements scolaires

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale.

Mohamed Hassad, ministre de l'Education nationale. . DR

Revue de presseKiosque360. Moins d’un mois après le début effectif de la nouvelle année scolaire, les directeurs de lycées, collèges et écoles primaires expriment leur mécontentement. Ils estiment que les récentes mesures prises par le ministère de tutelle mettent en péril la réussite de l’actuelle année scolaire.

Le 26/09/2017 à 21h19

L’Association nationale des directeurs de lycées de l’enseignement public, l’Association nationale des directrices et directeurs de l’enseignement primaire et l’Association nationale des surveillants généraux, censeurs et directeurs d’études mettent en garde contre «certaines mesures, prises par le ministre de l'Education nationale, et pouvant conduire à l’échec de la présente année scolaire qui vient juste de commencer».

C’est du moins ce que rapporte, dans sa livraison du mercredi 27 septembre, le quotidien Al Akhbar qui précise que les trois associations précitées dénoncent des «dysfonctionnements au niveau central, régional et provincial», comme elles reprochent au ministère de tutelle de laisser de côté les «vrais problèmes» de l’enseignement, notamment l'organisation, le statut des cadres de l’Education, l'absence de dialogue…

Dans une communication téléphonique avec Al Akhbar, une source de l’Association nationale des directeurs de lycées de l’enseignement public accuse le ministre de l’Education nationale, Mohamed Hassad, de vouloir «réduire la réforme de l’enseignement à la peinture, ferronnerie et menuiserie pour détourner l’attention de la vraie réforme, à savoir celle des programmes et méthodes pédagogiques qui doivent aussi faire l’objet d’une concertation avec tous les concernés», sans parler du manque d’équipements scolaires et de personnel éducatif, ou encore du retard de certaines subventions dues par certaines associations éducatives…

In fine, les directeurs des établissements scolaires menacent de hausser le ton et d'organiser des mouvements de protestation, au cas où le ministère de l’Education persisterait «à leur faire endosser la responsabilité des dysfonctionnements que connaît le système éducatif».

Par Mohammed Ould Boah
Le 26/09/2017 à 21h19