Guerre ouverte contre les permis de conduire traficotés

Mohamed Najib Boulif.

Mohamed Najib Boulif. . DR

Revue de presseKiosque360. Avec un taux de réussite qui atteint les 99% aux examens du permis de conduire, il ne peut qu’y avoir anguille sous roche. C’est ce que vient de confirmer le département de Mohamed Boulif, confronté à une grogne des auto-écoles, suite aux mesures qu’il vient de prendre à leur encontre.

Le 08/11/2017 à 23h06

Ce mercredi 8 novembre, le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Mohamed Najib Boulif, a tenu une conférence de presse à Rabat pour faire le point sur les résultats du dialogue qu’il initie actuellement avec les professionnels du transport routier.

Ce point de presse intervient à quelques jours d’un sit-in organisé par bon nombre de gérants et moniteurs d’auto-écoles devant les locaux de son département, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 9 novembre. Ils protestent ainsi contre la réduction drastique du nombre de candidats au permis de conduire, une décision que vient de prendre Boulif pour stopper «l’hémorragie dans la délivrance indue de permis de conduire».

Il a aussi été décidé de relever la moyenne d’admission à l’examen théorique qui passe à 34/40 pour le permis de catégorie B, et à 40/46 pour les permis «C» et «D», avec le changement du questionnaire de l’examen qui comporte pas moins de 600 questions. L’apprentissage a de même connu des amendements, puisque le nombre de candidats a été réduit à 10 par voiture et par moniteur, pour une durée de formation minimale de 45 jours (20h pour la théorie au coût de 37 dh/h, et 20h pour la pratique au coût de 75,5 dh/h), à compter de la date de signature du contrat de formation entre le candidat et l’auto-école.

Le secrétaire d’Etat aux Transports explique que ces mesures ont été prises après que de «nombreux dépassements et dysfonctionnements ont été enregistrés au niveau de la délivrance des permis de conduire». C’est pour cette raison, dit-il, qu’il «faut redonner au permis sa véritable valeur, c’est-à-dire l’assurance que ce document est un gage de sécurité de la route et de ses usagers».

Et d’ajouter que ces dépassements ont été constatés de visu par lui-même, après 5 visites de terrain à des auto-écoles dans différentes villes du pays. De même, le secrétariat d’Etat aux Transports a envoyé pas moins de 15 missions de contrôle à travers le pays, ce qui a permis de prendre des sanctions contre des gérants d’auto-écoles, des moniteurs et même des candidats au permis de conduire.

Par Mohammed Ould Boah
Le 08/11/2017 à 23h06