Grogne des enseignants: le Parlement entre en ligne

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Revue de presseKiosque360. La grève ayant paralysé le secteur de l’enseignement durant vingt-quatre heures a fait l’objet de questions au sein de l’institution législative, où le ministre de tutelle a été interpellé sur les causes de ce débrayage et les mesures qu’il compte entreprendre pour désamorcer la crise.

Le 04/01/2019 à 23h20

La grève nationale des enseignants, des inspecteurs, des directeurs, des cadres pédagogiques et de l’ensemble du personnel de l’enseignement, qui a complètement paralysé le secteur jeudi, a été le lendemain vendredi au coeur des questionnements des députés à l’hémicycle.

Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 5 et 6 janvier, des députés de la majorité gouvernementale ont interpellé le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, sur cette montée des protestations dans le secteur.

En effet, précisent les sources du quotidien, les députés ont fait remarquer que la suspension du dialogue social entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives et la non-satisfaction de leur doléances ont été à l’origine de la grève nationale de jeudi. A ce propos, ils ont demandé au ministre de leur donner plus de précisions sur la suspension du dialogue, l’appelant à leur révéler les mesures urgentes que compte entreprendre son département en vue de désamorcer la crise qui secoue le secteur de l’enseignement.

Et le quotidien de rappeler que cette crise a uni les rangs de sept coordinations nationales des enseignants, soutenues par six syndicats de l’enseignement, pour organiser une marche nationale, des protestations et une grève nationale. Lors de ce mouvement de colère, ajoutent les sources du quotidien, les enseignants contractuels ont massivement pris part à une marche qui a démarré du siège des ressources humaines du ministère dans la cité Al Irfane pour prendre fin devant le siège du ministère de l’Education nationale, scandant des slogans dénonçant la politique du gouvernement.

Cette marche, précisent enfin les sources du quotidien, a été marquée par la présence de certains secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs dans le secteur de l’enseignement, à leur tête des syndicats proches des partis de la coalition gouvernementale. Quel paradoxe? Une grève à laquelle ont appelé des syndicats proches du gouvernement a été soulevée au parlement par des députés de la majorité gouvernementale, interpellant un membre du gouvernement sur la suspension du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats.

Par Mohamed Younsi
Le 04/01/2019 à 23h20