Fès: un contrôleur de bus écope de 10 ans pour le meurtre d'un adolescent

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Un contrôleur de bus, accusé d'homicide sur la personne d'un mineur, a été condamné à 10 ans de prison ferme. En première instance, il avait écopé de 8 ans.

Le 16/06/2017 à 21h52

Du nouveau dans l'affaire du jeune supporter du Widad de Fès (WAF), mort écrasé sous les pneus d'un autobus à Fès en décembre 2015. Selon Assabah, dans son édition datée de ce week-end des 17 et 18 juin, le contrôleur accusé de l'avoir éjecté du bus avant qu'il se retrouve sous les pneus arrière du véhicule a été condamné à 10 ans de prison assortis d'un dédommagement de 40.000 dirhams à verser à la famille de la victime. En première instance, le contrôleur de City Bus avait été condamné à 8 ans.

Selon le journal, le chauffeur du bus, poursuivi en état de liberté provisoire après versement d'une caution, a été lui acquitté. Mais, à en croire Assabah, qui relate les minutes du procès, des zones d'ombre entourent toujours cette affaire. L'avocat du contrôleur a à nouveau clamé devant les magistrats que son client n'était pas à bord du bus impliqué dans le triste accident qui a coûté la vie au jeune supporter. Il a répété que son client, enregistrements et témoignages à l'appui, se trouvait ailleurs dans la station en compagnie du chauffeur du bus d'une autre ligne.

En gros, l'avocat crie au scandale et affirme que le contrôleur condamné n'était autre qu'un bouc émissaire qui paie à la place d'un autre. Mais la Cour a décidé de s'en tenir à d'autres témoignages et notamment ceux des jeunes supporters qui se trouvaient dans le bus.

Le plus triste dans cette histoire, à part la mort tragique du jeune supporter écrasé sous les pneus du bus, est que le contrôleur condamné venait d'être embauché le jour même de cet accident.

Longtemps absent de son procès, puisque incarcéré dans le cadre d'une autre affaire, le Parquet avait requis qu'il soit amené de force devant les juges pour clore une affaire qui a beaucoup fait jaser à Fès.

Par Zineb El Ouilani
Le 16/06/2017 à 21h52