Drame de Belvédère: le patron de l'usine en garde à vue

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Revue de presseKiosque360. Le patron de l'usine dont la façade s’est effondrée causant le décès de deux personnes, a été mis en garde à vue. L’enquête en cours concernerait aussi des agents d’autorités et des élus locaux.

Le 15/12/2017 à 11h24

L’effondrement d’une façade d’usine le mercredi 13 décembre a fait des morts et causé d’importants dégâts matériels, entre autres, à des voitures garées à proximité.

Le drame, qui a choqué la capitale économique et partout au Maroc, fait l’objet d’une enquête diligentée sur ordre du procureur du roi. Le quotidien Assabah révèle dans son édition du vendredi 15 décembre que le patron de l’entreprise d’aliments destinés aux volailles a passé mercredi sa première nuit en garde à vue.

Le patron en question a été interrogé par les enquêteurs de la division criminelle à la préfecture de police de Casablanca quant à sa responsabilité dans le drame de Belvédère. Il serait accusé de négligence, mise en danger de la vie des citoyens, imprudence et absence de mesures de sécurité lors du stockage de produits d’alimentation industriels dans un entrepôt menaçant ruine.

Selon le journal, les enquêteurs attendent les résultats de l’expertise technique ordonnée par le procureur. Cette expertise devrait éclairer les enquêteurs sur l’état du mur avant son effondrement, sur l’année de sa construction ainsi que sur les différents travaux d’entretien et de réfection qu’il a subis.

Pour ce faire, les enquêteurs ont demandé aux responsables de l’édifice, abritant ledit dépôt situé au plein milieu d’une zone résidentielle, un certain nombre de documents, dont les autorisations de construction.

Assabah explique que la société utilisait cet entrepôt pour le stockage de plusieurs tonnes de produits alimentaires destinés aux volailles. L’entrepôt est doté d’une enceinte dont la construction remonte à plusieurs années.

Le mur comprenait plusieurs entrées permettant aux chauffeurs de camions d’accéder à l’intérieur pour récupérer la marchandise.

Selon Assabah, les résultats de l’expertise permettront de déboucher sur d’éventuelles interpellations quand les responsabilités seront établies avec précision.

Cependant, on évoque déjà la négligeance de plusieurs agents d’autorité qui auraient été saisis pendant près de 5 ans par des réclamations et des plaintes de la part des habitants du quartier mettant en garde contre le danger du maintien d’un tel édifice dans un quartier résidentiel. Et cela sans parler des odeurs nauséabondes dégagées par les produits en question, notamment lors de la saison des pluies.

Par Fayza Senhaji
Le 15/12/2017 à 11h24