DG de l'ONEE: «L'eau et l'électricité sont facturées plus cher par les délégataires»

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Ali Fassi Fihri.

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Ali Fassi Fihri. . dr

Revue de presseKiosque360. Le directeur général de l'ONEE a lancé un pavé dans la mare lorsqu'il a déclaré, devant une commission parlementaire, que l'eau et l’électricité étaient respectivement facturées 100% et 30% plus cher dans les villes où il y a des délégataires de la distribution.

Le 27/09/2017 à 18h08

La sortie de Ali Fassi Fihri, directeur général de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), lors d’une réunion, mardi, de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement au Parlement, fera certainement couler beaucoup d’encre.

Dans leurs éditions du jeudi 28 septembre, Al Akhbar et Al Massae rapportent ainsi que Ali Fassi Fihri a déclaré que les factures d’électricité, dans les villes où la distribution est confiée à un délégataire, étaient plus élevées d’au moins 30% comparativement aux zones gérées par l’ONEE. Pour ce qui est des factures d'eau, la différence atteint, dans certains cas, 100%. Pour illustrer ses propos, le DG de l’ONEE aurait même cité l’exemple de la ville de Casablanca. Au moment où l’Office facture à 3DH le mètre cube d’eau, la Lydec le facture, elle, à 6DH.

les chiffres ont été révélés, selon les deux journaux, lors d’une présentation du programme de raccordement et de distribution de l’eau potable dans les zones rurales. Ali Fassi Fihri a déploré le fait d'être régulièrement appelé à se justifier sur ces écarts au Parlement, alors que ce sont les élus communaux qui sont censés unifier les prix auxquels les délégataires facturent les services de distribution.

Par ailleurs, le patron de l’ONEE a tiré la sonnette d’alarme en soulignant, lors de la même réunion, que le Maroc pourrait connaître une crise en matière de ressources hydriques, cette année, si les pluies devaient tarder à arriver. Pour ce qui est des zones qui souffrent déjà d’un manque en eau, Al Fassi Fihri a assuré que son établissement s’engageait à résoudre le problème de six zones touchées avant la fin de l’année en cours, et de 13 autres zones en 2018.

Par Khalil Ibrahimi
Le 27/09/2017 à 18h08