Denrées périmées destinées aux FAR: une catastrophe évitée de justesse

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Revue de presseKiosque360. Les services de la gendarmerie royale de l’aéroport international Mohammed V ont saisi des tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation et destinés aux casernes des FAR. Une enquête approfondie est ouverte en vue de tirer au clair cette affaire.

Le 19/06/2019 à 18h35

Une vingtaine de casernes des Forces armées royales (FAR) ont failli être inondées, au cours de la dernière semaine, par des tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation (des conserves périmées, de l’huile d’olive frelatée et d’autres produits). Le drame a été évité de justesse grâce à la vigilance des éléments de la gendarmerie royale de l’aéroport international Mohammed V à Casablanca. Selon le quotidien Al Ahdath, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 20 juin, le fournisseur a recouru à la ruse en collant de nouvelles étiquettes portant une date encore valide en lieu et place de l’indication périmée sur l’emballage des produits alimentaires importés. Cette manœuvre n’a pas induit en erreur les services de la gendarmerie qui ont procédé à la saisie des tonnes de ces produits alimentaires et à l’arrestation des personnes impliquées dans cette affaire.

Les premiers éléments de l’enquête, précisent les sources du quotidien, ont révélé que l’entreprise qui a commandé ces produits appartient à un fournisseur qui obtenait souvent les marchés publics des FAR en vue d’approvisionner ces unités dans plusieurs régions du pays. Les mêmes sources ajoutent que ce fournisseur, en fuite aujourd’hui après l’éclatement de cette affaire, approvisionnait dix-huit unités des FAR dans la région de Casablanca-Settat, la marine royale et d’autres casernes à Benguérir et Marrakech, en plus d’autres unités dans la région de l’Oriental.

Après les constats d’usage, poursuit le quotidien, les produits en question ont été saisis et les personnes impliquées ont été déférées devant le parquet général de Casablanca. Après audition, les responsables de la marchandise ont été écroués à la prison d’Oukacha, alors que des éléments de l’entreprise ont été relâchés, en attendant les résultats de l’enquête approfondie. L’accusé principal, fournisseur des FAR, demeure, quant à lui, toujours en fuite. Cette affaire, conclut le journal, pourrait faire tomber d’autres têtes, d'autant que de hauts responsables sont à présent visés par l’enquête. Il faut dire que cette question d’approvisionnement en produits alimentaires des établissements publics, civils ou militaires, aiguise l’appétit des fournisseurs avides de gain rapide, qui finissent toujours dans les filets des autorités compétentes.

Par Mohamed Younsi
Le 19/06/2019 à 18h35