Démantèlement d’une puissante mafia de «cocaïne des pauvres»

DR

Revue de presseKiosque360. Les services de la police judiciaire et de la gendarmerie royale de la province de Nador ont démantelé, mardi, un réseau de trafic de «cocaïne des pauvres», qui fait des ravages dans la région. Les détails.

Le 04/09/2019 à 19h36

Quatre éléments d’un dangereux réseau de trafic de «cocaïne des pauvres» ont été mis hors d’état de nuire, dans la province de Nador, par la police judiciaire de la ville et la brigade de gendarmerie royale compétente, sur la base d'informations de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte ce fait divers dans son édition de ce jeudi 5 septembre, ces trafiquants, qui ont inondé le marché de la région par ce «poison», tirent des bénéfices considérables de ce trafic illégal. Après leur arrestation, des perquisitions ont été effectuées à leur domicile. Des investigations sont encore menées pour tirer au clair l’affaire de ces trafiquants qui s’approvisionnaient dans le préside occupé de Melilla. Ces investigations mettront à nu les connexions de ces trafiquants et leur lien présumé avec un responsable de la région, ainsi que les dessous d’une tentative de meurtre dans laquelle serait impliqué le cerveau de cette bande.

Selon les sources du quotidien, cette cocaïne frelatée, qui fait florès dans la région, serait composée de produits chimiques. Les trafiquants l'achetaient à dix dirhams le gramme pour l'écouler à six cent dirhams le gramme. Des bénéfices énormes, indiquent les sources du quotidien. Les mêmes sources ajoutent que le cerveau de cette bande a été impliqué dans une affaire de tentative de meurtre à l’aide d’une arme à feu. Lors d’un conflit autour des zones de compétences, ce trafiquant, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt national, avait blessé un jeune qui a alors été évacué aux urgences de l’hôpital Hassani de Nador, où il a subi une opération chirurgicale.

Ce phénomène de la drogue frelatée avait déjà été soulevé et dénoncé par une association des droits de l’Homme dans la région, rappelle le quotidien, surtout que des informations font savoir qu’une entreprise espagnole, dans la région, fabrique des produits chimiques que ces trafiquants mélangent avec de la drogue dure pour obtenir de grandes quantités de «cocaïne des pauvres», qu’ils écoulent dans les quartiers populaires de la région.

Par Mohamed Younsi
Le 04/09/2019 à 19h36