Sur la base d’informations recueillies par la DGST, les éléments de la BNPJ ont procédé à l’arrestation de policiers, de fonctionnaires et d’auxiliaires de l’autorité impliqués dans un dangereux réseau criminel de falsification de documents officiels. Les mis en cause trafiquaient des actes de naissance au profit de citoyens israéliens dans le but d’obtenir la nationalité marocaine. Le communiqué de la DGSN indique que parmi les suspects arrêtés, à ce stade de l’enquête, figurent un Marocain de confession juive, trois fonctionnaires de police, un agent d’autorité, un fonctionnaire d’une annexe administrative, une responsable commerciale dans une agence de voyage en plus de trois autres individus soupçonnés d’avoir facilité la commission de ces actes criminels.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 9 mars, que les membres de ce réseau se procurait des attestations falsifiées de non enregistrement à l’état civil qu’il utilisaient dans des procès judiciaires pour réclamer leur enregistrement. Du coup, ils obtenaient des actes de naissance avec les identités de citoyens marocains de confession juive.
Le quotidien Assabah donne plus de détails sur cette affaire, dans son édition du samedi 9 mars, en précisant que les suspects ont été déférés, vendredi matin, devant le procureur général près de la cour d’appel de Casablanca. Leurs avocats ont demandé à les voir en garde à vue. Les services de renseignement marocain ont réussi à faire échouer cette tentative israélienne d’infiltrer les ministères de l’Intérieur, les services de l’Etat civil, les annexes administratives et la sûreté nationale. Un plan qui visait à faire entrave à la justice civile dans le but de naturaliser des juifs qui ne sont pas d’origine marocaine.
Selon des sources concordantes, les deux principaux accusés ont falsifié des actes de naissance et entamé des procédures judiciaires au profit de citoyens israéliens dont les parents ne sont pas nés au Maroc dans le but de leur obtenir une carte d’identité nationale et un passeport marocain. Des agents de police leur ont facilité la tâche moyennant des pots-de-vin allant de 50 000 à 70 000 dirhams, versés par des Israéliens pour obtenir des documents de résidence et d’identité.
Le quotidien Al Massae reprend le communiqué de la DGSN dans son édition du samedi 9 mars, en précisant que les dix suspects ont été arrêtés les mardi et mercredi 6 et 7 mars par les éléments de la BNPJ. Les enquêteurs continuent d’effectuer des recherches et des investigations sur les citoyens étrangers qui ont bénéficié des services de ce réseau criminel.