Démantèlement d’un gang qui kidnappait des riches contre des rançons

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Revue de presseKiosque360. Neuf personnes sont actuellement entendues par la justice pour leur implication présumée dans des affaires de kidnapping avec demande de rançon.

Le 15/12/2017 à 23h20

Cela a l’apparence d’une affaire inédite dans les annales de la criminalité au Maroc. Selon Assabah, dans son édition des 16 et 17 décembre, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca interroge actuellement neuf individus accusés d’avoir trempé dans des affaires de séquestration et de rançonnage.

Ce gang est tombé, explique le quotidien arabophone, grâce aux efforts du service de répression du crime organisé rattaché au Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Selon les premiers éléments de l’enquête, ce gang aurait des ramifications en Afrique subsaharienne et en Algérie. Plus concrètement, il aurait opéré avec succès plusieurs opérations dans diverses villes du Maroc où il aurait attiré ses victimes en leur faisant miroiter de juteuses affaires.

Et les victimes ne seraient pas n’importe qui: le gang aurait visé de riches hommes d’affaires, ainsi que des trafiquants de drogue. Au total, affirme Assabah, cette bande aurait réussi cinq opérations. Mi-octobre, ses membres auraient kidnappé un homme d’affaires d’origine nigériane à la famille duquel ils auraient soutiré 100.000 euros après avoir initialement demandé 5 millions d’euros. Parmi les présumées victimes figure aussi un dealer malien qui a eu la vie sauve après la versement d’une rançon de 1.4 million de dirhams. Un autre baron de la drogue algérien aurait été libéré après réception d’une rançon de 1.5 million de dirhams.

Selon Assabah, le cerveau de ce gang est originaire de Tan-Tan et habite Casablanca. Les présumés kidnappeurs auraient bénéficié des services d’une agence de location de voitures de luxe. Lors de certaines opérations, le propriétaire de l’agence aurait mis à leur disposition des Maserati. Rien que cela! Affaire à suivre…

Par Zineb El Ouilani
Le 15/12/2017 à 23h20