Covid-19: fermeture des hammams au niveau national

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Revue de presseKiosque360. Alors que la campagne de vaccination anti-Covid a été lancée officiellement ce 28 janvier, les propriétaires de hammams au niveau national ont été sommés de fermer leurs portes.

Le 28/01/2021 à 20h40

L’ouverture des hammams n’aura duré que quelques jours. Alors que le lancement officiel de la campagne de vaccination au Maroc ce 28 janvier laissait présager un allégement des mesures restrictives pour limiter la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), les propriétaires de hammams ayant rouvert leurs portes dans certaines villes ont été pris de cours. Pour cause: la sommation des autorités locales de fermer jusqu’à une date ultérieure.

Dans sa livraison du 29 janvier, Assabah précise que cette décision s’applique à toutes les villes sans exception. Une décision justifiée, selon les sources du quotidien, par la volonté de l’Etat de maîtriser le virus et de préserver la sécurité et la santé des citoyens.

Selon les mêmes sources, cette décision s’inscrit également dans le cadre des mesures de prévention pour maîtriser la propagation de la nouvelle souche mutée du Covid-19, récemment découverte au Royaume-Uni. Pour rappel, le ministère de la Santé avait annoncé le 18 janvier au soir qu’un premier cas de contamination par le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni avait été détecté au Port Tanger-Med chez un Maroccain arrivé d’Irlande à bord d’un bateau en provenance de Marseille.

Le quotidien Assabah précise en outre que la généralisation de la fermeture des hammams sur l’ensemble du territoire national s’explique par les récents développements de la situation épidémiologique au Royaume. Objectif: limiter les déplacements intervilles pour renouer avec l’un des plus chers rituels traditionnels aux Marocains.

Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir les propriétaires de hammams de Casablanca. Ces derniers s’apprêtent à poursuivre le gouvernement en justice après sa décision de prolonger les mesures restrictives dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire dans la métropole.

Alors qu’ils attendaient que l’Exécutif réponde favorablement à leurs revendications, les propriétaires de hammams déclarent avoir été surpris par cette nouvelle décision. Et de rappeler que la fermeture des hammams a engendré une baisse de revenus, voire une faillite pour certains propriétaires, et mis au chômage l’ensemble de petits métiers qui gravitent autour de cet héritage culturel.

Par Khalil Rachdi
Le 28/01/2021 à 20h40