Covid-19: état d'alerte à l'hôpital de Kénitra

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Revue de presseKiosque360. Des personnes atteintes du Covid-19 ont menacé, lundi, de quitter l’hôpital de Kénitra en réaction aux mauvaises conditions d’accueil. Depuis, les autorités de la ville sont sur le pied de guerre.

Le 08/09/2020 à 18h25

L’heure était à la mobilisation pour les autorités de la ville de Kénitra. En cause, indique le quotidien Al Massae dans sa livraison du mercredi 9 septembre, la colère d’une dizaine de personnes contaminées par le Covid-19. Celles-ci ont, en effet, refusé de se rendre dans l'unité d’isolement sanitaire dédiée aux cas de coronavirus au complexe hospitalier El Idrissi, en protestation contre les mauvaises conditions d’accueil et de prise en charge. Les malades en colère ont même menacé de quitter l’hôpital, après avoir passé une première nuit sous une tente dressée à l’entrée de l'établissement hospitalier, sans nourriture, sans eau, sans couvertures. 

Les patients ont même tenté de quitter l’hôpital, leurs bagages à la main, mais les forces publiques sont intervenues pour leur barrer le passage. Depuis, tous les environs de l’établissement hospitalier ont été mis sous haute surveillance policière et de véritables négociations ont été ouvertes avec les patients protestataires. 

Pour le moins tendus au début, les pourparlers se sont prolongés afin d’amener les patients, qui demandaient à être placés à l’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb, à se raviser. «La situation a failli échapper à tout contrôle quand des protestataires ont commencé à proférer des insultes, accusant la direction de l’hôpital de les marginaliser alors qu’ils comptaient parmi eux des enfants et des personnes atteintes de maladies chroniques», ajoute Al Massae.

Il aura fallu plusieurs heures de négociations pour que les patients acceptent d’être réadmis dans une unité d’isolement. Mais s’ils ont eu droit à un bâtiment en dur, il se sont de nouveau retrouvés dans un service manquant de tout. Ils ont ainsi, encore une fois, tenté de s’évader, et ne se sont calmés qu'une fois que des promesses fermes de les installer dans une unité digne de ce nom leur ont été faites.Entre-temps, photographies et vidéos de ces événements ont fait le tour de la Toile, suscitant nombre de réactions indignées. Affaire à suivre.

Par Maya Zidoune
Le 08/09/2020 à 18h25