Le constat, des plus alarmistes, est dressé par le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 17 août. La situation épidémiologique à Casablanca est inquiétante. Au point qu’un reconfinement de la ville, dans le but de stopper la marche de la pandémie de coronavirus, n’est pas à exclure.
En attendant, les décisions exceptionnelles relevant de l’état d’urgence sanitaire se suivent et se ressemblent. Après la fermeture à la circulation de trois quartiers de la capitale économique, en l’occurrence à Hay Mohammadi, les autorités locales ont adopté une série de mesures concernant le stratégique quartier d'Anfa. Il s’agit notamment de l’interdiction formelle de diffusion des rencontres sportives dans les cafés, pour éviter les grands rassemblements.
De nombreux quartiers de cette préfecture ont également été verrouillés. Dans le lot, l’avenue Tahar Alaoui, les rues Mouna Oussaïd et Abderrahmane Moukhanate, Bab Marrakech, Bab Jedid et Pour Jedid. Des point de contrôle (check-points) ont par ailleurs été installés sur les voies d'accès au Marché central, à Ben J’dia et à Chaouia.
La préfecture Al-Fida Derb Soltane a également procédé à la fermeture des accès donnant vers l’avenue Béni M’guil, après l’éclatement de cas de coronavirus au sein d’une famille habitant cette circonscription.
De nombreux cafés et lieux publics ne respectant pas l’état d’urgence sanitaire et, notamment, les dispositions relatives à la distanciation physique, ont également été fermés à Derb Soltane.
La multiplication des mesures prises ces derniers jours fait craindre le pire, estime Al Massae: à savoir le reconfinement pur et simple de toute la ville.