Covid-19: à Rabat, l'autorisation exceptionnelle de déplacement est de retour

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Revue de presseKiosque360. Après la multiplication des cas de contamination dans le quartier Takkadoum à Rabat, des accès ont été fermés dans cette zone. Les autorités locales ont même instauré l'autorisation exceptionnelle de déplacement après des affrontements entre les habitants et les forces de l’ordre.

Le 16/09/2020 à 18h47

Les autorités locales ont imposé de nouveau l’autorisation spéciale de déplacement pour les habitants des quartiers Farah et Rachad dans l’arrondissement Youssoufia de Rabat.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 17 septembre, que ces deux quartiers ont été mis à l’isolement il y a deux semaines après la multiplication des cas de contamination au covid-19 dans ce secteur. Du coup, les ouvriers, les salariés et les fonctionnaires désireux de se rendre sur leurs lieux de travail doivent se munir de cette autorisation qui était en vigueur pendant la période de confinement. Cette décision a été prise après le déclenchement des affrontements entre des habitants mécontents et les forces de l’ordre. En effet, depuis vendredi dernier, la tension n’a pas cessé de monter aux abords des accès fermés de cette zone.

A tel point qu’à deux reprises, les habitants ont défoncé les barrières de sécurité installées aux points de contrôle. Cet incident a été suivi par l’interpellation de plusieurs manifestants accusés d’avoir violé l’état d’urgence sanitaire. Si une partie de la population a bien accueilli l’instauration de l’autorisation spéciale pour se déplacer, d’autres citoyens continuent à récuser leur mise à l’isolement. Certains considèrent ce blocus comme une sorte de discrimination, arguant que le nombre de contaminations à Rabat ne justifie nullement des mesures aussi draconiennes.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les autorités locales affirment le contraire et soulignent que l’isolement demeurera en vigueur jusqu’à la disparition du coronavirus dans cette zone. Une décision qui a suscité l’ire des habitants qui se plaignent du manque de communication sur ce sujet et considèrent cette attitude comme une sorte de «mépris» envers la population du célèbre quartier populaire Takkadoum de Rabat.

D’autant que cette mise en quarantaine a aggravé la situation économique critique des habitants qui sont déjà minés par la précarité. C’est dire que les répercussions du covid-19 ont été catastrophiques pour les gens qui exercent des petits métiers surtout après la destruction du souk informel. Un souk qui fut pendant des décennies le centre de l’activité commerciale du quartier Takaddoum.

Par Hassan Benadad
Le 16/09/2020 à 18h47