Corruption: le numéro vert fait tomber 37 suspects

DR

Revue de presseKiosque 360. Le numéro vert, lancé par le Parquet général pour lutter contre la corruption, commence à porter ses fruits. Trente-sept suspects ont ainsi été poursuivis en état de détention.

Le 05/09/2018 à 20h13

La lutte contre la corruption s’est nettement renforcée avec la mise en place d’un numéro vert, qui garantit l’anonymat des dénonciateurs. En effet, ce numéro, qui accueille environ 300 dénonciations d’actes de corruption par semaine, continue de faire tomber les corrompus dans tous les secteurs d’activité liés aux services aux citoyens. Pas moins de trente-sept cas ont été recensés jusqu’à présent, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 6 septembre. Il s’agit de cas de flagrants délits de corruption, de chantage et d’escroquerie, précisent les sources du quotidien.

Sur la base de ces chefs d’accusation, les mis en cause ont été poursuivis, en état de détention, par les différents tribunaux du royaume. Les verdicts émis par la justice vont, dans la plupart des cas, de l’acquittement à une année d’emprisonnement ferme, en passant par des amendes. Les sources du quotidien révèlent que, parmi les trente-sept affaires retenues par les services compétents et jugées par la justice, six concernent la ville de Marrakech, tandis que quatre autres ont été traitées dans la région de Casablanca.

Quant aux mis en cause, les mêmes sources du quotidien font savoir qu’ils exerçaient au sein du corps des agents d’autorité, des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, de la fonction publique, de la sûreté nationale, de la gendarmerie royale et de la santé, en plus des intermédiaires et des experts. Dans ce lot, figurent deux femmes de la région de Marrakech. L’une est vice-présidente d’une commune et a été prise en flagrant délit de corruption pour un montant de 2.000 dirhams, tandis que l’autre est une employée de la commune de Tamansourt, sanctionnée aussi pour corruption, pour une somme de 200 dirhams.

Dans le secteur de la santé, les sources du quotidien citent les cas de deux médecins, l’un à Casablanca et l’autre à Ksar el Kébir, et celui d'un infirmier exerçant à Marrakech. Ces informations, rapportées par le quotidien, montrent ainsi que presque tous les corps de métier sont touchés par le phénomène de la corruption. Autant dire que le combat sera de longue haleine.

Par Amyne Asmlal
Le 05/09/2018 à 20h13