Casablanca: voici les scénarios de sortie de crise pour le transport en commun

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Revue de presseKiosque360. Depuis la résiliation du contrat de M’dina bus, en février dernier, nombre de scénarios sont à l’étude pour trouver une solution de rechange. Pour le moment, rien ne pointe à l’horizon, alors que les Casablancais s’attendent à du mieux après les ratés des expériences successives.

Le 15/04/2019 à 20h50

En février dernier, l’Etablissement de coopération intercommunal, composé de 11 communes du Grand Casablanca, dont Mohammedia, a décidé de mettre fin au contrat de gestion déléguée du transport collectif urbain par autobus qui le liait, depuis 2004, avec M’Dina bus. Le contrat résilié devait expirer dans deux années.

Dans son édition de ce mardi 16 avril, le quotidien Al Massae rapporte que, faute d’avoir jusqu’ici pu trouver une remplaçant à M’Dina bus, le Conseil de la ville de Casablanca se trouve empêtré dans une situation quasi inextricable. En effet, dans un premier scénario de sortie de crise, l’Etablissement de coopération intercommunal, dit «Al Baïda», avait confié à «Casa Transport» le pilotage d’un processus visant, in fine, à trouver de nouveaux exploitants pour assurer un meilleur service public du transport urbain par autobus à Casablanca. On avait alors parlé d’un scénario qui consiste en la mise en service, dès novembre 2019, d’une nouvelle société qui fonctionnerait avec un parc neuf de quelque 700 bus.

Mais, ajoute Al Massae, depuis la conférence de presse du maire de Casablanca annonçant la résiliation du contrat de M’Dina bus, les autorités locales en charge de ce dossier n’ont plus daigné communiquer. Face à ce black-out, une source autorisée a confié au quotidien qu’en réalité, plusieurs scénarios sont actuellement discutés en vue de choisir la solution idoine qui sied à la pérennisation du transport collectif urbain par autobus à Casablanca. En effet, il a été prouvé qu’aucune des trois expériences vécues par le transport urbain à Casablanca n’a réellement donné ses fruits, qu’il s’agisse du modèle de la gestion publique à travers une régie autonome (RATC), ou celui de la privatisation et ses dizaines de sociétés privées (Rahabus, Americar…), ou à travers la gestion déléguée (M’Dinas bus).

En attendant de trouver la panacée, les usagers casablancais estiment que la situation du transport urbain par autobus n’a jamais connu la moindre amélioration, mais est allé plutôt en se dégradant, année après année. Surtout avec M’Dina bus et ses tacots qui, quand ils n’empestent pas l’air de la métropole avec des nuages de fumée noire et asphyxiante, prennent carrément feu en pleine voie publique.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 15/04/2019 à 20h50