Casablanca: un médecin réputé poursuivi pour homicide involontaire

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Revue de presseKiosque360. Il a causé la mort d’une femme qu’il a opérée pour un cancer qu’elle n’avait pas. Le médecin est poursuivi selon les dispositions de l’article 432 du code pénal et risque jusqu’à 5 ans de prison.

Le 09/11/2018 à 21h41

Un médecin très réputé à Casablanca est poursuivi par la justice pour homicide involontaire. Le Parquet à décidé de poursuivre le praticien après une plainte déposée par la famille de l’une de ses patientes, qui a succombé après une erreur médicale, rapporte le quotidien Al Massae dans son numéro du week-end des 10 et 11 novembre. 

Le médecin, dont la première audience du procès est fixée pour le 28 novembre, est poursuivi en vertu de l’article 432 du code pénal. Selon les dispositions de cet article, «quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, commet involontairement un homicide ou en est involontairement la cause, est puni de l'emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une amende de 250 à 1.000 dirhams».

La poursuite du médecin a été décidée par le Parquet après que ce dernier a ordonné une autopsie réalisée par trois médecins spécialistes sur le corps de la victime. Le procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca voulait s’assurer des causes de la mort et surtout si la défunte est décédée des suites de son opération chirurgicale comme le prétendent les plaignants.

Ces derniers avaient en effet décidé de saisir le Parquet après avoir eu de sérieux doutes sur la cause du décès de leur mère qui venait de subir une opération du système digestif. En effet, l’état de la défunte s’étant beaucoup dégradé après son opération, ils ont décidé de la présenter à un autre médecin, mais elle a rendu l’âme dans une clinique privée. Ce qui a intrigué ses enfants, c’est le refus catégorique du médecin de voir un confrère examiner la défunte, souligne le journal.

Après son opération, son médecin traitant a en effet tenu à ce qu’elle soit transportée chez elle et a chargé une infirmière de changer régulièrement ses pansements. Mais la blessure ne cicatrisant pas, ses enfants ont décidé de lui faire faire de nouvelles analystes, dans un autre laboratoire. A leur grande surprise, ils ont découvert que contrairement à ce qu’affirmait le médecin, leur mère ne souffrait pas d’un cancer. D’où leur décision de le poursuivre en justice pour homicide involontaire.

Par Amyne Asmlal
Le 09/11/2018 à 21h41