Malgré l’état d’urgence sanitaire et l’augmentation inquiétante du nombre de cas de contamination, certaines familles continuent à violer la loi interdisant, depuis mars dernier, l’organisation de fêtes, mariages et obsèques. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 15 septembre, que des parents n’hésitent pas à organiser des rassemblements secrets pour fêter des fiançailles pour leurs enfants, malgré les risques de contamination qu'ils encourent. Ces fêtes privées organisées en catimini n’ont pas échappé à la vigilance des autorités qui ont procédé à plusieurs interpellations, y compris des mariés et de leurs proches dans plusieurs villes, comme ce fut le cas, au cours du week-end dernier, à Meknès et à Béni Mellal.
Dans cette petite ville du Moyen Atlas, les autorités locales et les services de sécurité ont reçu, dimanche dernier, une information concernant l’organisation d’un mariage dans une salle des fêtes, située dans le quartier administratif. Arrivés sur les lieux, les éléments de la police ont surpris près de 60 personnes dans une villa, en train de participer à une soirée festive. Cette opération s’est soldée par l'arrestation des mariés, du père du marié ainsi que de la propriétaire des lieux, qui leur avait loué la villa, exposant ainsi les invités aux risques d’une contamination, voire au déclenchement de plusieurs clusters.
Le quotidien Assabah rapporte que les autorités locales ont procédé à la dispersion des personnes qui participaient à cette fête, tandis que la police a emmené les prévenus, y compris les mariés, au commissariat. Ceux-ci ont été auditionnés, des procès-verbaux ont été dressés sur les faits qui leur sont reprochés, lesquels ont été transmis au parquet compétent.
De leur côté, les autorités locales et sécuritaires de Meknès ont procédé, samedi dernier, à l’interpellation des dizaines d’invités à une cérémonie de fiançailles, organisée là aussi dans une villa située du quartier la Patrieuse. Parmi la quarantaine de personnes interpellées figuraient les deux fiancés, le directeur d’une banque, qui est le propriétaire de la villa, ainsi que les membres de l’orchestre qui animaient cette soirée, en pleine pandémie.