Bac: La fraude 2.0 a la peau dure

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Revue de presseKiosque360. Les fuites des épreuves du baccalauréat sur les réseaux sociaux ont été le fait marquant de la première journée de la session de juin 2014.

Le 10/06/2014 à 23h42

Rachid Belmokthar, ministre de l'Education nationale, se rappelera toujours de cette matinée du mardi 10 juin. A peine quelques minutes après le coup d'envoi des examens du bac, des copies des épreuves ont été postées sur Facebook. Autrement dit, les mesures draconiennes prévues par le ministère de tutelle sont loin de dissuader les tricheurs. Toute la presse, à paraître ce mercredi 11 juin, réserve une large place à cette fuite des copies des épreuves du bac. "Le premier test du dispositif de brouillage du réseau télécoms prévu par le ministère ne semble pas être opérationnel à 100%", constate L'Economiste. Le quotidien relève un "usage massif de la 3G à la barbe des brouilleurs!".

Al Massae explique de son côté que "des contacts directs ont pu être établis entre les administrateurs des pages Facebook et des candidats dans différentes villes du Maroc désireux d'avoir des réponses plus précises". "Ce qui constitue un échec flagrant, selon le quotidien, des moyens que le département de Belmokhtar a mis en oeuvre pour brouiller les réseaux télécoms". Annass avance que les réponses commencaient à circuler sur le réseau social un quart d'heure après le début des examens. Les épreuves ont été photographiées à l'aide de téléphones portables, selon le journal, qui relève qu'il était facile de constater que les épreuves publiées sur les pages "Tasribat" sont celles de la session de juin 2014.

Assabah rapporte des témoignages de candidats qui affirment que l'examen n'était pas difficile. Et d'ajouter que le ministère de l'Education nationale n'a émis aucun communiqué concernant les examens ni au sujet des fuites. Ce qui démontre que les examens se sont bien déroulés, selon ce journal. Les fuites sont devenues un jeu malsain auquel se livrent les tricheurs et les administrateurs des pages des "Tasribat" pour discréditer le bac et le ministère de l'Education nationale. La démarche du département de tutelle notamment le recours au brouillage des réseaux pour contrer la fraude montre ses limites. Une approche globale impliquant aussi bien la famille, l'école que l'élève est vitale pour faire face à ce phénomène.

Par Fatima Moho
Le 10/06/2014 à 23h42