Aller chez un psy: les Marocains le font de plus en plus, mais discrètement

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Revue de presseKiosque360. Les cabinets de psychiatres, psychologues ou coachs se sont multipliés ces dernières années. Le nombre de consultations est passé de trois par jour à dix pour chaque cabinet. Une tendance qui s’installe. Les explications dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie éco.

Le 25/02/2022 à 22h10

Les Marocains sont de plus en plus nombreux à consulter un psy. Ce n’est plus un tabou, mais ce n’est pas non plus un geste dont ils parlent. En tout cas, se prendre en main lorsqu’on fait face à des problèmes est un besoin de plus en plus exprimé par les Marocains, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, écrit l’hebdomadaire La Vie éco qui aborde ce sujet dans son édition du vendredi 25 février.

Cette demande crée bien sûr une offre de soins de plus en plus abondante et variée. La multiplication des cabinets de thérapeutes, psychologues, psychanalystes et coachs et même des professionnels de la «Roqia charîya» confirme cet engouement. Selon l’hebdomadaire, mal-être, somatisations, problèmes sexuels, addictions, problèmes conjugaux, les raisons ne manquent pas pour pousser les Marocains à aller voir un professionnel.

Il y a plusieurs types de thérapie, souligne l’hebdomadaire, et celle-ci peut être brève, cognitive ou autre. Quant à la durée de la thérapie, on peut dire qu’elle varie en fonction du problème. Le suivi se fait en général lors de séances hebdomadaires ou tous les quinze jours en fonction des problématiques à traiter. Cependant, relève La Vie éco, selon les spécialistes, la norme est de 45 minutes par séance. Et ces séances sont facturées en moyenne entre 300 et 500 dirhams, le coût d’une séance atteint parfois 900 ou 1.000 dirhams.

Bien sûr, note l’hebdomadaire, c’est une dépense qui est peu remboursée car elle n’est pas prévue dans les contrats d’assurances ou parce que, craignant le regard d’autrui, les patients préfèrent garder au secret leur suivi psychologique.

Malgré cela, poursuit La Vie éco, le recours à ces professionnels se banalise de plus en plus. En général, selon un spécialiste cité par l’hebdomadaire, toutes les personnes qui ont vécu un échec cuisant ou un traumatisme handicapant peuvent sentir le besoin de consulter.

C’est le cas aussi pour des personnes qui entament une carrière déterminante dans leur vie, des cadres en rupture avec leurs entreprises, des personnes qui ont peur de l’avenir ou qui vivent une forte incertitude qui peuvent avoir besoin des conseils d’un coach par exemple.

Selon le même spécialiste, les problématiques les plus récurrentes sont l’échec scolaire des enfants, la perte d’un être cher, une retraite mal assumée, les conflits de couple, les effets psychologiques d’un divorce brutal, l’addiction, la perte d’un emploi. L’utilisation de l’écoute active et un suivi de proximité permettent aux patients de négocier les passages difficiles dans leur vie et la prise de risque en vue de rebondir et de se prendre en charge d’une manière concluante.

Le fait est que, souligne l’hebdomadaire, durant ces dernières années, le nombre de consultations est passé, selon les professionnels, de 3 par jour à l’ouverture des cabinets à 10 par jour actuellement. Les ouvertures de cabinets se sont multipliées durant cette même période, en particulier dans les grandes villes.

Par Amyne Asmlal
Le 25/02/2022 à 22h10