Aïd al-Adha: plus jamais de «chennaqas» dans le marché du mouton

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Revue de presseKiosque360. Après le scandale des «viandes vertes et nauséabondes» qui a gâché la dernière fête d’al-Adha à de nombreuses familles, le ministère de l’Agriculture sévit déjà. L’élevage du mouton sera désormais placé sous rigoureux contrôle, alors que les chennaqas sauteront de la chaîne de ce marché.

Le 26/10/2017 à 21h19

La prochaine fête de l’Aïd al-Adha, c’est déjà demain. Moins de deux mois seulement après le constat scandaleux par de nombreuses familles que leur mouton était impropre à la consommation, le ministère de l’Agriculture vient de sévir en initiant des mesures radicales en vue de remettre de l’ordre dans ce juteux et incontournable marché annuel.

Dans sa livraison de ce vendredi 27 octobre, le quotidien Al Massae fait état d’importantes décisions prises par le département d' Aziz Akhannouch. C’est ainsi qu’il ne sera plus possible d’élever, dans des fermes informelles, des troupeaux de moutons dédiés au sacrifice de l’Aïd el-Kébir. En tout cas de tels moutons ne seront plus acceptés sur le marché à la veille de chaque fête du sacrifice. Pour ce faire, il a été décidé que les éleveurs seront désormais tenus de disposer d’une licence professionnelle, leur permettant à la fois d’élever légalement le bétail, mais aussi de l’écouler sur le marché. Exit donc les «chennaqas», ces fameux intermédiaires, le plus souvent véreux, qui se graissaient la patte sur le dos des clients.

En droite ligne de cette décision du ministère de l’Agriculture, Al Massae rapporte que le directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) vient d’adresser, de son côté, un mémorandum à toutes ses directions régionales en vue de procéder à une identification immédiate des fermes et la numérotation de tout le bétail relevant de leur territoire.

Selon le directeur de l’ONSSA, tous les ovins et bovins auront désormais un carnet d’identification sur lequel sont mentionnés les dates d’entrée et de sortie (égorgé, vendu ou mort) de la ferme, le nom et l’adresse du vendeur et de l’acheteur, les médicaments, analyses et vaccins administrés au bétail, le nom du vétérinaire traitant… Toutes ces mesures entreront en vigueur dès le début de l’année 2018.

Avis donc est lancé aux éleveurs pour se procurer les licences ad hoc, sans lesquelles ils ne pourront jamais plus vendre une seule tête de bétail sur le marché dès le prochain Aïd el-Kébir.

Par Mohammed Ould Boah
Le 26/10/2017 à 21h19