Accidents fictifs de la circulation: des médecins et un avocat arrêtés à Oued Zem

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Revue de presseKiosque360. Un groupe, composé d’un avocat et de plusieurs médecins, s’était spécialisé dans la déclaration d’accidents fictifs de la circulation. Un business qui leur permettait de percevoir des indemnités importantes des compagnies d’assurances. La Police d’Oued Zem les a arrêtés.

Le 31/03/2016 à 00h03

Les éléments de la division judiciaire de la police d’Oued Zem ont mis la main, enfin, sur une bande spécialisée dans les accident fictifs de la circulation. Selon Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro de ce jeudi 31 mars, cette bande, constituée d’un avocat et de plusieurs médecins, montait de toutes pièces de graves accidents, avant d'en informer les services de la gendarmerie royale.

«Les membres de ce groupe prétendaient ensuite avoir de graves blessures, ce qui leur permettait d’obtenir d’importantes sommes d’argent, en guise d’indemnités, des compagnies d’assurances», précise le journal. Les tribunaux qui ont ordonné le paiement de ces indemnités se sont basés sur les faux certificats et procès-verbaux présentés par les membres de ce groupe.

Les premières investigations ont révélé que les suspects utilisaient des certificats médicaux contenant de fausses informations. «Une enquête a été ouverte pour escroquerie, fabrication et usage de faux certificats médicaux, insulte à l’autorité judiciaire pour fausses informations», précise le quotidien.

En outre, certains gendarmes se sont rendus, de peur que leurs noms ne soient révélés lors de l’enquête. Quelques-uns de leurs collègues avaient déjà été arrêtés dans le cadre d'une affaire liée à ce dossier. L’enquête a par ailleurs révélé que d’autres complices avaient été présentés devant différents tribunaux, dont le tribunal militaire permanent des Forces armées royales.

Des sources du quotidien indiquent que la police avait réussi à mettre la main, l’année dernière, sur plusieurs faux certificats médicaux portant la signature de médecins. «Un des suspects arrêté ce jour-là avait essayé de soudoyer les éléments de la police en leur proposant la somme de 10.000 DH», souligne encore le quotidien.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 31/03/2016 à 00h03