Yasmina Baddou: «Pendez-moi si je suis coupable»

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Le nom de Yasmina Baddou est revenu sur le devant de la scène. Une fois encore pointée du doigt quant à la transaction relative aux vaccins de la grippe aviaire, l’ancienne ministre de la Santé défie ses détracteurs et parle d’une «machination politique».

Le 11/06/2015 à 23h42

«Si les accusations portées à mon encontre concernant de prétendues malversations dans l’achat des vaccins contre la grippe A s’avèrent vraies, j’accepte la peine capitale.» C’est ainsi que s’est exprimée, dans une déclaration rapportée par Assabah dans son édition de ce vendredi 12 juin, Yasmina Baddou, en réaction aux diatribes dont elle a fait l’objet ces derniers jours,

Défiant «tous ceux qui colportent à son encontre ses accusations, Baddou affirme qu'elle et sa famille font l’objet d’une cabale «savamment orchestrée par ses adversaires politiques». Au quotidien arabophone, elle déclare faire l’objet d’un «règlement de comptes politique». Et elle n’hésite pas à désigner les responsables: «Le PJD (Parti de la justice et du développement), qui mène une guerre contre le PI (parti de l’Istiqlal) pour camoufler son échec dans la gestion publique».

Un communiqué diffusé ce jeudi 11 juin et dont Le360 a eu copie répond à l’article d’Al Massae daté du même jour et intitulé «La justice transmet le dossier de Fihri et de Baddou à la Brigade nationale». D’un ton peu amène, Yasmina Baddou s’élève contre les «allégations» dont la publication a fait part. «De prime abord, Mme Yasmina Baddou condamne cet article diffamatoire reprenant des faits anciens qui lui ont été reprochés en 2011 et publiés auparavant par certains médias pour remettre en cause sa gestion du ministère de la Santé. Elle affirme que cet article "réchauffé" est clairement destiné à porter atteinte à sa personne et à nuire à sa réputation», souligne le communiqué.

La dirigeante istiqlalienne affirme que les faits cités relèvent du passé. En particulier celui de l’appartement qu’elle détient à Paris avec son mari Ali Fassi-Fihri, directeur de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), également cité dans l’article susmentionné. Selon elle, ces accusations n’ont d’autres desseins que de «nuire à sa personne et à sa fonction d’acteur politique de premier plan sur l’échiquier national à l’aune des prochaines élections».

Par Abdelkader El-Aine
Le 11/06/2015 à 23h42