Voilà comment les ministres démis occupent leur journée

Le360 : Adil Gadrouz

Ils vivaient à un rythme soutenu, entre les séances de travail aux ministères et au Parlement, les déplacements au Maroc et à l’étranger. Et après? Que deviennent les ministres démis de leurs fonctions depuis le 20 octobre dernier ? Le360 est allé à leur rencontre. Écoutez-les.

Le 13/11/2016 à 14h36

Parmi les douze ministres qui ne sont plus en poste, Le360 a joint Mbarka Bouaida, Mohamed Najib Boulif, Mustapha El Khalfi, Mohamed Moubdii, Lahcen Daoudi. Leur quotidien a changé brutalement. Ils racontent.

Mbarka Bouaida: «Je me réinstalle à Casablanca»

Elle formait aux côtés de Salaheddine Mezouar et de Nasser Bourita, le trio de la diplomatie marocaine. Sur tous les fronts, elle a multiplié les déplacements et les rencontres durant son mandat. L’élue aux couleurs du parti du Rassemblement national des indépendants, RNI, à Guelmim, compte lancer une fondation dans la région.

Mohamed Najib Boulif: «Je lis des livres d’économie»

Le Monsieur Transport au département dirigé par Aziz Rabbah, est député de sa ville natale, Tanger, depuis 2002, sous l’étiquette du parti de la Justice et du développement, PJD. Il est l’un des ministres les plus bardés de diplômes de l’équipe Abdelilah Benkirane.

Mustapha El Khalfi: «Sidi Bennour, mon amour»

Ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, l’ancien directeur de publication du journal du PJD Attajdid, a défrayé la chronique par ses décisions visant à «moraliser» le domaine culturel. Député dans la circonscription de Sidi Bennour, il y a remplacé son «frère» de parti, Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés.

Mohamed Moubdii: «Je ne chôme pas!»

A la tête du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration publique, aux couleurs du parti du Mouvement populaire, il a fait l’actualité avec son bras de fer dans le dossier des diplômés chômeurs. Il est élu de la circonscription de Fikh Bensaleh.

Lahcen Daoudi: «Je me sens libre et libéré»

L’une des têtes pensantes du PJD et fervent défenseur de la finance islamique a pris à bras le corps le ministère de l’Enseignement supérieur. Celui qui reçoit les journalistes au siège du parti dans le quartier des Orangers à Rabat, qui leur offre huile d’argan et oranges, part dès qu’il le peut se réfugier dans la nature. Député PJD dans la ville de Béni Mellal, il y retrouve un cadre qui lui convient.

Par Imane Azmi
Le 13/11/2016 à 14h36