L’affaire de Claude Mangin, «amie de la cause sahraouie», revient sur le devant de la scène sous le prisme du droit-de-l’hommisme. Depuis son interpellation lundi 16 avril à l’aéroport de Rabat-Salé, d’où elle a été expulsée, elle rue dans les brancards en brandissant l’épouvantail de «la grève des intestins vides» et en rameutant, entre autres, l’officine «association des amis de la RASD», dont elle est un membre, avec l’ACAT-Paris (Action chrétienne pour l’abolition de la torture) qui s’est fendue d’un communiqué où elle a appelé à «la levée de l’interdiction de l’entrée au territoire marocain, au titre du droit humanitaire».
Vous avez bien lu: «au titre du droit humanitaire» Il va falloir en penser quelque chose, paraît-il. Claude Mangin est, en effet, l’épouse d’un individu détenu à la prison de Kénitra. Les visites familiales dans toutes les prisons marocaines sont un droit et on n’a jamais constaté que quelqu’un, Marocain ou étranger, ait été privé de ce droit. Pourquoi alors Claude Mangin et pas d'autres? Cette dernière a-t-elle quelque chose à se reprocher?
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Tout d'abord, il faut noter que l’intéressée comptabilise plus de trente (bien 30) séjours au Maroc, depuis 2004. Chose que «l’association des amis de la RASD», ou encore l’Acat-Paris, ont sciemment omis de souligner. Il faut noter aussi que Claude Mangin a pu rendre visite maintes fois à son époux, malgré le pedigree sanglant de ce dernier. Naâma Asfari est un activiste pro-séparatiste qui purge actuellement trente ans de prison ferme à la prison de Kénitra pour son implication avérée dans la tristement célèbre tuerie de Gdeïm Izik (novembre 2010), qui a coûté la vie à 11 éléments des forces de l’ordre et éploré autant de familles marocaines, dont des veuves et des orphelins restés inconsolables.
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«Au titre de (quel) droit humanitaire» Claude Mangin et ses soutiens parmi les preux chevaliers des droits de l’Homme à géométrie variable peuvent-ils s’autoriser à piétiner le droit des autres, à leur tête, celui suprême, à la vie?
Mais passons, car ce prétendu «droit humanitaire» peut-il s’exercer au détriment du principe sacré de la souveraineté de l’Etat marocain? Il faut préciser que Claude Mangin a plusieurs fois débordé du «cadre humanitaire» lors de ses séjours au Maroc où elle a rendu visite à son époux. Membre de l’«association des amis de la RASD» et du «Comité pour le respect des droits de l’Homme et des libertés au Sahara occidental» (entités pro-Polisario basées à Paris), elle complote contre le Maroc depuis début 2000, avec l’Algérie et la représentation du «Polisario» à Paris, et mobilise des ressortissants étrangers pour des actions de protestation au Royaume.
Les faits sont têtus. En voulez-vous un, en voilà un: en avril 2014, elle a transformé sa visite à son époux à la prison de «Zaki», à Salé, en «marche» en compagnie de neuf de ses compatriotes, dont cinq élus de la commune d’Ivry-sur-Seine, arborant des écharpes républicaines. Un acte puant le néo-colonialisme primaire et qui ne pouvait à l’évidence rester sans réponse de la part des autorités marocaines.
Du 8 au 20 juillet 2013, la même activiste pro-séparatiste a organisé, à partir d’Agadir, un périple de 13 étrangers (onze Français, une Australienne et une Allemande) à travers les villes du sud du Maroc, où ils se sont rendu aux différentes prisons demandant à rendre visite aux présumés «prisonniers politiques sahraouis», entendez les tueurs de Gdeïm Izik. Elle a eu avec ce groupe d’étrangers, des rencontres domiciliaires avec des activistes du «Polisario» auprès desquels elle a recueilli de pseudo-témoignages, avant d’élaborer, à son retour en France, un rapport très tendancieux reprenant les allégations véhiculées par les organes de propagande de la centrale séparatiste.
Plus encore, le flamboyant prosélytisme pro-séparatiste de l'intéressée déborde le cadre régional pour englober d’autres continents encore éloignés. En effet, Claude Mangin mène à travers le monde (Japon, USA, Australie, Europe), une campagne rageuse contre l’intégrité territoriale du royaume à travers des périples financés et supervisés par l’Algérie, dont le dernier en date remonte au 15 avril 2018, à Bruxelles: elle a proféré des injures contre le Royaume et ses institutions devant le siège de l’ambassade du Maroc en Belgique.
Que faut-il ajouter encore aux «armoiries» de la «militante»? L’intéressée joue le rôle de courroie de transmission des instructions et de convoyage de fonds de la direction du «Polisario» destinés aux «séparatistes de l’intérieur»! C’est à ce titre précis qu’elle est persona non grata au Maroc et non «au titre des droits de l’Homme» tel qu’indiqué sournoisement par l’APS, l'agence de presse officielle algérienne qui met beaucoup de zèle à communiquer sur Claude Mangin. S'il fallait chercher une preuve supplémentaire de l'agenda occulte que sert l'intéressée, c'est bien dans le zèle de l'APS.