Politique

Vidéo. Tindouf. Voici comment les aides du HCR sont revendues à leurs destinataires

Par M'Hamed Hamrouch le 03/10/2017 à 13h50 (mise à jour le 03/10/2017 à 15h14)

Tindouf: vague de colère contre le détournement d'aide humanitaire. Ici, des femmes qui se retrouvent à la rue faute de tentes où loger leur progéniture.

Une vidéo diffusée par un site séparatiste montre comment des tentes octroyées à titre d'aide par le HCR à la population de Tindouf sont détournées par des polisariens pour être revendues dans les camps de Tindouf. Les détails.

Le vol d'aide humanitaire destinée à la population de Tindouf revient au-devant de l'actualité. Une vidéo, diffusée par un site séparatiste, montre clairement comment des tentes estampillées du HCR (Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés) sont revendues à leurs destinataires.

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"Cette opération, filmée par une femme sahraouie par le biais de son GSM, remonte à jeudi 28 septembre dernier", précise le site séparatiste, indiquant que les tentes objet du détournement étaient initialement destinées à dix-huit femmes. Elles ont été livrées plutôt à des spéculateurs venus les récupérer à bord d'une voiture de type Mercedes, pour les revendre à leurs destinataires, quand ce n'est pas sur les marchés d'Alger, Nouadhibou, Niamey, ou Bamako.

Selon la même source, le vol concernerait aussi les habits usagés octroyés à titre de dons par des habitants, notamment en Europe, aux familles sahraouies. "Ces vêtements sont souvent revendus à des particuliers soit à Rabouni, QG du secrétariat général du Polisario, soit dans la wilaya algérienne de Tindouf", pointe la même source.

Pour rappel, un rapport publié le 22 janvier 2015 par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) avait accusé le Polisario, et Alger, de détournement de l'aide humanitaire destinée à la population de Tindouf. «Une partie importante de l’aide humanitaire accordée par l’Union européenne (UE) aux habitants sahraouis des camps de Tindouf, en Algérie, est détournée de façon organisée depuis des années», avait-il dénoncé.

Le rapport de l'OLAF, accessible sur le site de l’Union européenne, porte en effet de lourdes accusations et cite des responsables algériens et séparatistes soupçonnés d’être les organisateurs des détournements, qui commencent dans le port algérien d’Oran où est opéré le tri entre «ce qui doit arriver et ce qui peut être détourné».