Vidéo. Sahara. Pourparlers de Genève: des politologues en parlent

Le360

Le 02/12/2018 à 09h16

VidéoLa participation des élus sahraouis de Laâyoune et de Dakhla à la délégation marocaine, qui prend part les 5 et 6 décembre à la table ronde de Genève, est un message fort et sans équivoque.

La participation au sein de la délégation marocaine des élus sahraouis de Laâyoune et de Dakhla à la table ronde de Genève, les 5 et 6 décembre, est un acte de reconnaissance par l'ONU que les séparatistes ne peuvent plus prétendre être "les seuls et uniques représentants" de la population sahraouie, ont estimé des politologues.

"C'est un atout et grand acquis que Hamdi Ould Errachid, maire de Laâyoune, et Khatat Ynja, président du conseil régional de Dakhla, puissent être reconnus par l'ONU comme élus des provinces sahariennes. Il s'agit d'une representation réelle", a déclaré à le360 le politologue Mustapha Shimi, à la veille de la tenue de la table ronde de Genève.

Ce dernier a rappelé que le président du Conseil régional de Dakhla était un ancien responsable du mouvement séparatiste à la solde du régime algérien. Il faut noter que la délégation marocaine à Genève est composée, outre de Hamdi Ould Errrachid et de Khatat Ynja, de Mohamed Yassine Mansouri, Directeur de l'agence de renseignement extérieure du Maroc, la DGED, et du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

De son côté, Moussaoui Ajlaoui, chercheur à l’Institut de recherches africaines de l’Université Mohammed V, a noté que deux des membres de la délégation du Polisario à Genève sont étrangers aux provinces sahariennes.

"Le soi-disant chef de la délégation et son adjoint son natifs de villes marocaines qui ne font pas partie de territoires contestés", a-t-il martelé. Mohamed Khaddad est un Mauritanien et Khatri Addouh est natif de la région de Taroudant.

"La délégation des séparatistes, a souligné le politologue, n'est pas libre dans ses principes et dans ses actions car c'est Alger qui décide". Le professeur Ajlaoui a par ailleurs évoqué la nouvelle "position réaliste et positive" de la partie mauritanienne.

"Le nouveau ministre des Affaires étrangères mauritanien, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a-t-il estimé, est un diplomate chevronné qui connait très bien ce dossier et il va oeuvrer pour que son pays contribue à un dénouement positif" sur la base de la proposition marocaine d'autonomie.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 02/12/2018 à 09h16