A l'exception du PJD, les autres partis de la majorité et ceux de l'opposition saluent le nouveau mode de scrutin qu'ils qualifient de tournant pour la représentation politique au Maroc.
"Le PJD est extrêmement déçu par l'adoption de ce nouveau quotient, un système que nous considérons anti-constitutionnel et anti-démocratique", a affirmé le secrétaire général adjoint de cette formation, Slimane El Amrani, en marge d'une réunion d'urgence du bureau politique du parti de la Lampe. Cette réunion a commencé, ce samedi 6 mars 2021, vers 11h00 à Rabat, à la résidence officielle de Saâd-Eddine El Othmani, le secrétaire général du PJD.
L'adoption de ce quotient, qui assure le calcul de l'attribution des sièges à la Chambre des députés sur la base des inscrits, a été très mal accueillie par le parti islamiste, d'autant plus qu'il a été lâché par ses alliés au gouvernement (RNI-UC, MP, USFP).
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Slimane El Amrani a assuré que malgré ce revers, le PJD participera aux élections de 2021. "A chaque évènement son temps, mais en général les partis politiques n'existent que pour participer aux élections", a-t-il indiqué. Et d'ajouter que le fait de "ne pas participer constitue en général une exception et un accident de parcours qu'impose une série de conditions". Selon le PJD, le nouveau quotient va lui faire perdre aux élections législatives de 2021 quelque 28 sièges.
Le Mouvement populaire (MP), par la voix de son chef du groupe, Mohamed Moubdie a rejeté l'accusation de "trahison" faite par le PJD pour avoir validé aux côtés de l'opposition le nouveau quotient.
Il y a certes une différence de vues. C'est la démocratie, a affirmé Moubdie en reconnaissant que le MP serait un des gagnants via ce nouveau quotient. "Le MP bénéficierait d'environ 2% des sièges, mais ce sont les urnes qui vont parler", a-t-il conclu.