Vidéo. Genève: les coulisses de la 2è session de la table ronde

Le360

Le 06/12/2018 à 11h12

VidéoCette seconde séance de ce jeudi sera longue puisqu'elle permettra aux différentes parties d’entrer dans le vif du sujet, à savoir la présentation des points de vue de chacun, avant que Horst Köhler ne fournisse ses "conclusions".

Peu avant l'ouverture de la 2e session de la table ronde de Genève sur le Sahara, l'envoyé spécial du SG de l'ONU, Horst Köhler a salué, ce jeudi 6 décembre 2018, les journalistes amassés devant la porte 13 du siège de l'ONU par un "good morning".

Sourire aux lèvres et agitant sa main en direction des journalistes qui attendaient, au dehors de la salle Concordia, sous une pluie battante, Horst Köhler est rapidement entré dans le bâtiment sous l’escorte policière de l'ONU.

Il a par la suite ouvert les travaux de cette deuxième journée de pourparlers et non "de négociations" comme aiment erronément les qualifier la presse algérienne.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est quant à lui distingué à son arrivée comme la veille.

En réponse à une question de Le360, il a affirmé spontanément et avant de s'engouffrer dans le bâtiment: "je vous ai dit hier que nous avons bien rigolé. Aujourd'hui, je vous affirme que je suis optimiste".

Il a d’ailleurs été le seul chef de délégation a avoir soufflé quelques mots à des journalistes désireux de rompre la confidentialité des débats de cette table ronde ainsi que le mutisme observé par les délégations.

Les séparatistes, conduits par Kathri Adbou, président du soi-disant "parlement sahraoui" sont entrés dans la salle en lançant "bonjour" ("sabah el kheir) à la trentaine de journalistes présents sur les lieux.

L'arrivée de la délégation marocaine a tout particulièrement retenu l'attention de la presse étrangère, qui a sollicité que Nasser Bourita et le reste de la délégation marocaine prennent la pose pour une photo.

La délégation marocaine s'est alors placée devant les flashes des caméras.

C’est ce moment précis qu’a choisi un séparatiste, qui s’était introduit au milieu des journalistes, et qui a tenté de provoquer Sidi Ahmed Ould Errachid, président de la région de Laâyoune en lui lançant «Ouine deraâ?» («où est ton habit sahraoui?»), critiquant par là l'habit occidental choisi par Ould Errachid ce matin-là. 

Sidi Ahmed Ould Errachid, visage crispé, a cherché à démasquer le séparatiste qui était camouflé au milieu des journalistes.

"Qui veut filmer ma deraâ?!", a lancé à haute voix le président du Conseil de Laâyoune.

"C'est moi", a alors rétorqué le séparatiste…

Cette seconde séance de ce jeudi sera longue puisqu'elle permettra aux différentes parties d’entrer dans le vif du sujet, à savoir la présentation des points de vue de chacun, avant que Horst Köhler ne fournisse ses "conclusions" sur la réunion de Genève.

Pour la première fois, la résolution 2440 du Conseil de sécurité qualifie l'Algérie de "principale partie" dans le processus de règlement de ce conflit.

Il reste toutefois à savoir comment l'Algérie va se comporter au cours de cette table ronde.

Enfin, il faut rappeler que la position du Maroc est connue et immuable: le règlement du conflit doit impérativement passer par sa proposition d'octroyer une large autonomie aux provinces sahariennes marocaines, sous la souveraineté du royaume.

Par DNES A Midelt Mohamed Chakir Alaoui et Abderrahim Ettahiry
Le 06/12/2018 à 11h12